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jeudi, mars 13, 2025
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Droits de l’Homme : Madagascar reste inflexible sur la loi sur la castration

L’adoption des résultats de l’examen est prévue pour juin-juillet 2025, lors de la 59e session du Conseil des Droits de l’Homme.

Lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) tenu en janvier à Genève, Madagascar a été soumis à un nouvel examen de sa situation en matière de droits humains. Un total de 235 recommandations ont été formulées par 82 États participant activement à l’examen. Si le gouvernement malgache a soutenu 178 recommandations, selon une source au courant du dossier, et en a rejeté 10, il demeure silencieux sur 47 autres. Parmi les 47 recommandations laissées sans position officielle, plusieurs touchent directement à des questions de libertés. Ainsi, selon une source concordante, Madagascar aurait choisi de ne pas prendre position sur les recommandations concernant la décriminalisation de l’avortement, la protection des minorités sexuelles (LGBT+), ou encore la suppression des exceptions légales permettant le mariage avant l’âge de 18 ans. Ce silence révèle, semble-t-il, un refus implicite d’engager des réformes progressistes sur ces sujets sensibles. En revanche, Madagascar aurait rejeté de manière explicite certaines recommandations, notamment celles concernant l’abrogation de la loi autorisant la castration pour certains crimes.

Parmi les recommandations soutenues, certaines initiatives louables ont été retenues, notamment l’amélioration de l’accès à la justice, la lutte contre la corruption, la protection des enfants et des personnes vulnérables, ainsi que le renforcement des droits des femmes. Le gouvernement malgache a également approuvé la ratification du protocole facultatif à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, ainsi que le renforcement de la Commission nationale des droits humains pour en faire un mécanisme national de prévention de la torture. L’engagement en faveur de l’élimination de toutes les formes de discrimination, l’amélioration des conditions de détention et la réduction de la surpopulation carcérale figurent aussi parmi les priorités affichées.

Violence fondée sur le genre

Madagascar a montré, à Genève, sa volonté de renforcer la qualité et l’indépendance du système judiciaire, de protéger les journalistes et les défenseurs des droits humains, et d’assurer la liberté d’expression. La lutte contre le mariage des enfants et la traite des personnes, ainsi que l’amélioration de l’accès à l’eau potable, à la santé, à la nutrition, à l’éducation et au logement, sont autant de recommandations soutenues par le pays. Le gouvernement a également mis l’accent sur le renforcement de la résilience climatique, la protection de l’environnement et la gestion des migrations climatiques. Par ailleurs, la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que la lutte contre la violence fondée sur le sexe font partie des engagements pris par Madagascar.

Rija R.

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