
La protection sociale des travailleurs n’est pas toujours effective à Madagascar, dans la mesure où bon nombre d’employeurs ne s’acquittent pas de leurs obligations. Des contrôles plus poussés sont ainsi nécessaires pour faire respecter les droits des travailleurs.
Dans ce cadre, les contrôleurs et les chefs d’antennes de la CNaPS renforcent leurs capacités depuis 5 jours et jusqu’au 22 juin à Vontovorona. Nul n’ignore que le non-respect des obligations des employeurs (déclaration de tous leurs employés à la CNaPS et les cotisations afférentes) engendre le non –droit des employés, avec à la clé, un marché du travail mal en point poussant une frange importante de la population active à se tourner vers le secteur informel. Pourtant la sécurité sociale est à la fois un droit et un devoir, pour les employeurs comme pour les travailleurs. Les contrôleurs CNaPS remédient ainsi aux manquements relatifs à la protection sociale en vérifiant si oui ou non, les employeurs respectent et appliquent les textes en vigueur. Pour ce faire, ils travaillent selon un mode opératoire bien défini intégrant des descentes inopinées sur terrain et des enquêtes secrètes. La déontologie de leurs métiers stipule d’ailleurs qu’ils doivent travailler « en secret », notamment pour leur sécurité.
Corruption. La transversalité de la corruption à Madagascar est telle que la protection sociale n’y échappe malheureusement pas ! Ainsi, il n’est pas rare de voir des « patrons » tentés de soudoyer les contrôleurs en échange d’une fausse déclaration. Les contrôleurs sont bien sûr tenus de refuser d’entrer dans leur jeu, créant un véritable cercle vicieux. Le Directeur de Contrôle et de Gestion de la CNaPS, Jean Jacques Razafindraibe de rappeler « Qu’il n’y aurait pas de problème si tout le monde, transversalité de la corruption à Madagascar est telle que la protection sociale n’y échappe, respectait la loi, mais malheureusement ce n’est pas le cas ! ». La CNaPS a ainsi sollicité des agents du SAMIFIN pour qu’ils puissent affiner leurs connaissances quant au contrôle du « blanchiment d’argent » et de la Direction Générale des Impôts (DGI) pour venir renforcer les capacités de ses agents en matière de détection de fraude fiscale. Par ailleurs, sont également développées et débattues durant cette session de formation, les conditions de travail dans les Zones franches et des organismes publiques intégrés au niveau du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Luz R.R