Les droits de l’homme concernent tous les groupes d’âge et les enfants ont les mêmes droits que les adultes. Mais en raison de leur vulnérabilité, ils ont aussi des droits spécifiques qui reconnaissent qu’ils ont besoin d’une protection spéciale.
Concrétisation d’une promesse. Il y a presque 25 ans, le monde a fait une promesse aux enfants : que nous ferions tout notre possible pour protéger et promouvoir leurs droits de survivre et de se développer, d’apprendre et de s’épanouir, de faire entendre leur voix et d’atteindre leur plein potentiel. Cette année, alors qu’approche le 25e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), il y a de quoi se réjouir : qu’il s’agisse de la baisse de la mortalité infantile, de la hausse du nombre d’élèves scolarisés, ou des horizons nouveaux qui s’ouvrent aux filles. Malgré ces avancées globales, de nombreux enfants restent encore à la traîne. Les défis anciens se sont combinés à de nouveaux problèmes et privent de nombreux enfants de leurs droits et des bienfaits du développement.
Protéger et faire appliquer les droits des enfants. La Convention relative aux droits de l’enfant énonce les droits qui doivent être respectés pour que les enfants puissent développer tout leur potentiel, être à l’abri de la faim et du besoin, et être protégés de la négligence et des mauvais traitements. Elle reflète une nouvelle vision de l’enfant. Les enfants ne sont pas la propriété de leurs parents, pas plus qu’ils ne sont des bénéficiaires passifs de notre charité. Ce sont des êtres humains et ils sont sujets de leurs propres droits. La Convention voit l’enfant en tant qu’individu et membre d’une famille et d’une communauté, et lui reconnaît des droits et des responsabilités qui correspondent à son âge et à sa maturité. En envisageant ses droits de cette façon, la Convention englobe tous les aspects de la vie de l’enfant. La Convention, et le fait qu’elle ait été acceptée par tant de pays, a permis d’étendre la reconnaissance de la dignité humaine fondamentale de tous les enfants, tout en mettant l’accent sur le besoin urgent de garantir leur bien-être et leur développement. La Convention affirme clairement que tous les enfants ont droit à une qualité de vie de base, qui ne doit pas rester le privilège de quelques-uns.
Passer de droits abstraits à la réalité. En dépit de ces droits, les enfants souffrent de la pauvreté, du manque de logis, de mauvais traitements, de la négligence, de maladies évitables, d’un accès inégal à l’éducation et de procédures judiciaires qui ne tiennent pas compte de leurs besoins spéciaux. Ces problèmes se rencontrent aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. La ratification quasi-universelle de la Convention reflète l’adhésion du monde au principe des droits de l’enfant. En ratifiant cet instrument, les gouvernements déclarent leur intention de mettre cet engagement en pratique. Les États parties sont tenus d’amender leur législation et d’adopter de nouvelles lois et de nouvelles politiques pour mettre pleinement en œuvre la Convention; ils doivent envisager toutes les mesures à prendre en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant. Mais ils ne sont pas les seuls concernés, tous les membres de la société doivent participer. Les normes et les principes énoncés dans la Convention ne deviendront réalité que lorsqu’ils seront universellement appliqués dans les familles, à l’école et dans toutes les institutions qui offrent des services aux enfants, dans les communautés et à tous les niveaux de l’administration.
Un instrument ayant force obligatoire. La Convention relative aux droits de l’enfant est le premier instrument juridique international ayant force obligatoire qui énonce toute la panoplie des droits de l’homme civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. En 1989, les dirigeants mondiaux ont décidé que les enfants devaient avoir une convention spéciale juste pour eux, car les moins de 18 ans ont souvent besoin d’une protection et d’une assistance spéciale. C’était aussi un moyen de s’assurer que le monde reconnaissait que les enfants, eux aussi, avaient des droits. Dans 54 articles et deux Protocoles facultatifs, la Convention énonce les droits fondamentaux qui sont ceux de tous les enfants du monde : le droit à la survie; le droit de se développer dans toute la mesure du possible; le droit d’être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l’exploitation; et de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale. Les quatre principes fondamentaux de la Convention sont la non-discrimination; la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant; le droit de vivre, de survivre et de se développer; et le respect des opinions de l’enfant. Tous les droits reconnus dans la Convention sont inhérents à la dignité humaine et au développement harmonieux de chaque enfant. La Convention protège les droits des enfants en fixant des normes en matière de soins de santé, d’éducation et de services juridiques, civils et sociaux. En acceptant d’honorer les obligations stipulées dans la Convention (en la ratifiant ou en y adhérant), les gouvernements se sont engagés à défendre et à garantir les droits des enfants, ainsi qu’à répondre de ces engagements devant la communauté internationale. Les États parties à la Convention sont tenus de concevoir et de mettre en œuvre des mesures et des politiques qui tiennent compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Source : UNICEF
Les droits des enfants à Madagascar
Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant: 5,63 / 10
Population : 24,9 millions
Population de 0 à 14 ans : 43,1 %
Espérance de vie : 64,7 ans
Mortalité des moins de 5 ans : 36 ‰