
Ce n’est pas une plaisanterie de mauvais goût, encore moins, de la science fiction. C’est bien une réalité. Un parlement des enfants sera bientôt institué dans l’Amoron’i Mania-Ambositra.
L’inauguration de cette « institution » aura bel et bien lieu le 24 novembre 2014 dans l’enceinte de l’EPP « Plateau » à Alakamisy-Ambositra. Un projet innovateur et durable, conçu et réalisé par l’UNICEF et la Direction Régionale de l’Education Nationale d’Amoron’i Mania, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui au secteur éducation, financé conjointement par l’Union européenne et le Royaume de Norvège. Comme l’a spécifié Ralaivao Darafify, assistant technique régional de l’UNICEF dans l’Amoron’i Mania, ce parlement des enfants est un projet phare pour promouvoir les droits de l’enfant, le droit d’expression et instaurer un espace de dialogue et de rencontre. Etant donné que la région d’Amoron’i Mania est réputée vulnérable pour le travail des enfants. Des milliers d’enseignants du primaire du secteur public ont été formés dans la psychologie et les droits des enfants. Ce projet est jumelé également avec la promotion des jardins scolaires.
10 000 dollars. L’Amoron’i Mania bénéficie dans ce programme appui au secteur éducation, d’une enveloppe de 10 000 dollars. L’enveloppe a été également utilisée pour le renforcement des capacités institutionnelles de la DREN, des CISCO et au niveau de ses démembrements locaux et communaux, l’amélioration de la gestion administrative et financière, la formation des enseignants, l’achat de matériels et d’équipements. Ce programme prend fin en 2014.
30e année. L’UNICEF célèbre cette année sa 30e année d’intervention à Madagascar et a déjà fait beaucoup pour le développement holistique de l’enfant en général surtout durant les crises cycliques qui ont entaché le développement durable et stable du pays. Les crises des années 70 et de 2009, qui ont eu des impacts graves sur le secteur de développement social et notamment éducatif et pour lequel il est estimé qu’environ 1 500 000 enfants sont désormais hors du circuit du système éducatif et devraient être intégrés urgemment dans le système. Parce que compromettre les droits de l’enfant, c’est compromettre l’avenir d’un pays.
CHAN-MOUIE Jean Anastase