La réception des cargaisons de riz destiné à être vendu à un prix modéré à Toamasina par le président Andry Rajoelina a été l’occasion pour lui de parler d’autres projets qu’il va réaliser à brèves échéances. Offrir du « vary mora » est une promesse qu’il a faite lors de la campagne présidentielle, et il est donc en train de la tenir, mais on ne peut s’empêcher de faire de remarques sur la pratique qui permet de s’attirer la sympathie des personnes à petit budget, mais de gêner les producteurs de riz malgaches.
Du « vary mora » pour respecter une promesse
La promesse de faire baisser le coût de la vie a été faite durant toute la campagne présidentielle par le candidat du MAPAR. Il a parlé à maintes reprises de mettre sur le marché du « vary mora » qui devrait alléger le panier de la ménagère. « Chose promise, chose due » disent ses partisans. Mais certaines voix s’élèvent pour dire que cela risque de nuire aux producteurs locaux qui risquent d’être gênés par cette concurrence .Les commentaires de certains observateurs sur les réseaux sociaux vont dans ce sens. Mais la vente de ce riz aura le mérite de calmer un électorat qui attend beaucoup du nouveau régime. La descente sur Toamasina, le week-end dernier, a été également l’occasion de parler de la construction prochaine du stade municipal, d’un gymnase et d’une autoroute. Les travaux commenceront incessamment et devront être terminés en deux mois par l’entreprise chargée de le faire. Le président est un homme pressé et si les engagements sont tenus, il pourra en tirer un certain prestige. Il est toujours question de faire de Toamasina un « Miami bis » ; ces propos avaient fait la risée de beaucoup de monde, mais le président persiste. Il affirme qu’il viendra inaugurer les réalisations au mois de mai. On sera alors au début de la campagne de l’élection législative. Les dirigeants ont retrouvé les réflexes des politiciens madrés. Après tout, c’est de bonne guerre, mais il est bon d’en parler.
Patrice RABE