L’Independence day célébrée à la résidence de l’Ambassadeur Robert Yamate et son épouse a été une occasion d’entendre des discours élogieux à l’endroit de l’excellence des relations americano-malgache. L’expérience américaine de la démocratie est source d’enseignements. L’Ambassadeur américain qui félicite les acquis démocratiques malgaches a rappelé que la stabilité aux Etats-Unis ne s’est pas faite du jour au lendemain. Ils ont vécu des situations similaires à ce qui se passe chez nous. Son message est clair, il ne faut pas se décourager et trouver les moyens d’asseoir la stabilité et la démocratie.
D’une ambiance à l’autre
Depuis l’avènement du régime de Hery Rajaonarimampianina, les Etats-Unis sont confiants. Atallah Béatrice, ministre des Affaires étrangères, a été sur le même diapason, pour souligner l’importance des relations qui datent depuis l’époque de la monarchie et du soutien américain. Pour la subtilité de l’évolution de l’histoire nationale, son discours impeccable a été réalisé, non pas dans la langue d’Andrianampoinimerina, mais dans celle de Molière. Elle a relevé, entre autres faits marquants, le retour à l’Agoa dont le pays a bénéficié de nouveau et qui a produit des effets remarquables pour l’économie et le social. Au bout du compte, une bonne ambiance de retrouvailles pour le 239e anniversaire de l’Independence des USA en présence de nombreux invités. L’autre ambiance, laborieuse, est celle politique des députés et des grévistes d’Air Madagascar. Les députés ont finalement tu leur fierté et ont rencontré hier le président de la République sur son terrain, le palais d’Iavoloha. Et ce, même si l’un d’eux a pensé que c’est inconstitutionnel. Mais quoi qu’il en soit, cette rencontre de compromis aura été le meilleur moyen de rejoindre la Haute Cour Constitutionnelle dans sa suggestion d’arriver à un pacte de responsabilité entre le Législatif et l’Exécutif pour garantir le bon fonctionnement des institutions. Toujours est-il qu’à l’Assemblée, la motion de censure serait prête. D’après un député, les signatures auraient été recueillies depuis longtemps, en même temps que celles de la requête en déchéance contre le président de la République. Les jours à venir sont par conséquent pleins de suspense à ce sujet. A Air Madagascar, c’est un ultimatum de 48 heures que les grévistes lancent à l’endroit des autorités pour réaliser leur revendication dont la démission de plusieurs responsables. DG et PCA d’Air Madagascar, DG de l’ACM et ministre des Transports. L’Etat est pour le moment d’une grande rigidité et s’inquiète plus du sort de la compagnie qui accumule les pertes. Et qui de son point de vue est tenue en otage. Le dialogue a du mal à reprendre pour ne pas dire que les négociations n’évoluent pas vraiment. Néanmoins, c’est le dossier brûlant du moment. A suivre de près.
Zo Rakotoseheno