Qu’ils s’appellent Platini, Maradona ou autres célébrités du football, quand les résultats ne suivent pas après leurs nominations ils sont écartés car seuls les résultats comptent. De grands noms de techniciens comme José Mourinho, Guardiola, Wenger ont en fait les frais et ne trouvent rien à redire. Ils sont sûrs de leurs valeurs intrinsèques et savent qu’ils ne seront pas longtemps sans emploi. De même de grandes équipes de la sphère du ballon rond se trouvent à un moment donné essoufflées et connaissent des creux de la vague et unanimement l’on s’accorde qu’il faut un nouvel élan et l’on change la plupart du temps l’entraîneur même si on n’a rien à lui reprocher. Pour dire donc, que le métier connaît un turn-over élevé et cette précarité fait partie de cette profession. Pourquoi tant de tensions sur le cas du sélectionneur des Barea ? Une équipe que l’on a écrasé 2-6 chez elle et qui manque de peu la victoire chez nous n’est-il pas un aveu d’échec ? Le sentimentalisme ne doit pas faire oublier l’efficacité, cette capacité à donner des résultats. Peut-être l’euphorie de la CAN 2019 nous est montée à la tête et que l’on a pensé que notre inexistence d’avant est à oublier à jamais.
En vérité cette affaire de suspension unilatérale coiffe d’autres questions non révélées. Entre autres, cette situation inextricable de l’instance dirigeante de notre football. Qui tient la barre ? Le comité exécutif dont la compétence n’est reconnue qu’ici ou le président ou Rabekoto toléré et protégé là-bas ? Parce que ce dernier est sous le coup d’une décision de justice mais en fuite suite à une évasion digne d’un scénario de film, et en plus, il fait la nique comme on dit vulgairement aux autorités locales y compris politiques. On veut le gommer en vain du paysage sportif et politique.
Il est clair que l’ambiance malgré l’engouement de tout un peuple n’est pas des meilleures pour les Barea et ce n’est pas à Monsieur Dupuis d’ajouter de l’huile sur le feu, style « Un président à 11 000 kms ». L’on sait trop votre accointance avec certains milieux d’affaires « douteuses » à Madagascar quand vous ne jouez pas l’homme-sandwich à vos heures de boulot. Mais de ces « piges », nous passons l’éponge. Mais soyez beau joueur, monsieur, on ne vous dira jamais assez merci d’avoir sorti notre football de sa longue léthargie et restons bons amis.
M.Ranarivao