Après l’accalmie des deux derniers jours, la situation s’est de nouveau dégradée. La répression s’est abattue de manière brutale sur les manifestants suivant le collectif des candidats. Les éléments de la gendarmerie sont intervenus sans faire de sommation, noyant les marcheurs sous des nuages de gaz lacrymogène. L’effet a été instantané et la foule s’est tout de suite dispersée, mais il y a eu beaucoup de dommages collatéraux. Outre les personnes incommodées, il y eut des blessés, mais le plus grave aura été les traumatismes subis par des enfants et leurs parents qui ont exprimé face aux caméras leur indignation. Le pouvoir a décidé de reprendre la main et de montrer qu’il n’entend pas laisser le champ libre au collectif des candidats.
Durcissement du pouvoir face aux manifestants
En dépit des provocations subies depuis le début de la semaine lors de ses marches pacifiques, le collectif des candidats a tenu bon et ses partisans ont fait face et évité de répondre par la violence. Mercredi dernier, ils ont reçu l’appui des forces de police qui ont encadré leur cortège. L’on pensait que la situation s’était normalisée et que les manifestations auraient lieu sans aucune entrave. Cependant, il y a eu lors de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale le discours de la présidente dont la tonalité a fortement déplu au gouvernement. Il abondait dans le sens des remarques de la communauté internationale. La réponse faite en conseil des ministres a été, comme on dit dans le langage diplomatique, directe et sans concession. Entretemps, il y a eu l’interview du candidat n°3 sur France 24, déclarant qu’il était sûr d’être réélu. Hier, la marche pacifique du collectif des candidats rassemblait une foule immense. C’est dans ce contexte que s’est produite cette répression soudaine. Elle avait lieu comme aux premiers jours des manifestations. Elle s’est faite sans ménagement. La décision a dû être prise au plus haut niveau et elle signifie qu’il n’est plus question de permettre au collectif des candidats d’agir comme bon lui semble et de lui laisser tirer avantage de sa liberté d’expression. Une réunion a eu lieu hier soir au domicile du président Marc Ravalomanana ; elle a été certainement mise à profit pour procéder à une analyse de la situation et à l’élaboration d’une nouvelle stratégie.
Patrice RABE
Un régime dictatorial brutal et violent que justement Rainilainga a combattu en 2009 . Ses propos arrogants et méprisants sur France 24 dénotent que l’expertise de la santé mentale lui est particulièrement concernée .Maintenant il ne faut rien lâcher car on sent que ce régime mafieux a pris conscience de la volonté populaire à le dégager » dia rombotra mafy » !
Chercher à loger tout le monde à la même enseigne dans une pétaudière serait de vouloir induire moutons, canards, pigeons et perroquets dans la voie de la perdition.
Aucune Responsabilité ne peut faire valoir un caractère Grégaire.
Une responsabilité civile est individuelle .
Les mots ont un sens .
Force et Responsabilité sont deux mots qui peuvent se conjuguer, tout comme pour se contrarier. Sauf lecture en diagonale.