Les fortes explosions surgissant des dynamitages des rochers dans une carrière auraient provoqué l’effondrement de plusieurs maisons, si d’autres sont fortement menacées.
«Nous devons quitter nos maisons chaque fois qu’ils vont procéder au dynamitage des rochers. Et il faut s’éloigner à au moins 500m du point d’impact. Alors qu’au minimum, l’on est contraint de supporter trois explosions par semaine, au détriment de ceux qui ont du mal à supporter les bruits de détonation, en particulier ceux qui ont des problèmes de santé et les personnes âgées. Où est le respect du droit à la tranquillité?», se désolent les habitants des villages d’Andranovao et d’Ampilanonana, commune rurale d’Ambohimangakely. Eux, qui se disent être victimes des dérangements engendrés par l’existence d’une carrière appartenant à des étrangers. Les mauvais impacts de ces fortes explosions sur leur santé ne sont pas le seul souci des riverains. Ils s’inquiètent également sur l’avenir de leurs biens qui, de jour en jour, ne cessent de se dégrader, toujours à cause de ces tirs. «Jusqu’ici, 36 maisons se sont déjà effondrées et 116 autres directement menacées. Des murs fissurés, des portes et des vitres cassées. Les dégâts matériels sont énormes, car même les tombeaux ne sont pas épargnés. Il y en a également qui se sont écroulés», poursuivent les habitants.
100%. Hier, les gérants de la carrière en question ont tenté d’apporter leur contribution aux réparations des infrastructures endommagées. Ils ont ainsi apporté quelques matériaux de construction, tels que du ciment, des briques, du bois,… Mais des vagues de mécontentements et de refus ont été constatés chez les bénéficiaires, car selon eux, «c’est loin d’être assez face aux énormes dégâts enregistrés. Et ce n’est pas ce qui a été prévu dans l’entente que nous avons eu avec eux». Ces derniers de dire: «Pas plus tard que la semaine dernière, des séances d’expertises réalisées avec des représentants des autorités locales, notamment les présidents de « fokontany » et le maire, ont été menés sur les lieux des incidents. Après quoi, les propriétaires du site de dynamitage des rochers nous ont promis de prendre en charge à 100% les dégâts pouvant être engendrés par les explosions. Tout cela a été même été enregistré sur papier. Mais là, à notre grande surprise, les autorités locales nous disent ne pas être au courant de tout cela». Ainsi, les habitants en question pointent du doigt les représentants des autorités locales, pour «irresponsabilité».
Dédommagements. Les premières fissures sur les maisons auraient été constatées en 2011, surtout à Andranovao. «Et voilà où nous en sommes actuellement». Se sentant terrifiés, les habitants en question réclament des dédommagements suffisants. Et une enquête est ouverte actuellement sur l’affaire. Mais en attendant, la crédibilité des autorités locales est largement remise en cause. Histoire à suivre.
Arnaud R.
