
Seulement 10 % des communes de la région d’Amoron’i Mania bénéficient de l’appui des partenaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative « wash » et se rapportant sur les 4 mots clés à savoir : le lavage des mains avec du savon ou du cendre ; l’utilisation des latrines hygiéniques ; la préservation de la potabilité de l’eau et l’hygiène menstruelle. C’est du moins ce qu’a déclaré Voahangy Naphtaniel, secrétaire exécutive du comité régional « diorano wash » d’Amoron’i Mania, lors de son assemblée générale qui s’était tenue le 31 janvier 2017 à Ambositra. L’Amoron’i Mania bénéficie de l’appui de divers partenaires dans la mise en œuvre de l’initiative « wash » en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène depuis 2006. Jusqu’à ce jour, au terme d’une décennie d’efforts, a fait remarquer la secrétaire exécutive, aucun village «ODF » ou sans défécation à l’aire libre n’a été annoncé officiellement dans la région d’Amoron’i Mania. Et d’ajouter que beaucoup reste à faire au niveau des différentes institutions en matière de changement de comportement.
Stade de départ. Le directeur régional de l’Education Nationale d’Amoron’i Mania, quant à lui a affirmé que les efforts accomplis jusqu’à ce jour au niveau de la région, ne sont qu’au stade de départ. Outre le changement de comportement de la population s’ajoute l’insuffisance des moyens dans les activités d’information, de communication et de mobilisation sociale. Les dépenses en matière d’EAH (Eau, Assainissement et Hygiène) dans la majorité des cas ne figurent pas en bonne place dans les budgets des différents services. Le manque d’eau, d’assainissement et d’hygiène est flagrant. Comme l’absence des latrines au niveau de certains services publics destinées au grand public, ont relevé les participants.
Leadership. Quant au niveau de chaque individu, de chaque famille au sein de la communauté, la mise en œuvre de l’initiative « wash » est certes une initiative salutaire pour bien des bénéficiaires, mais face à la précarité, les efforts relèvent d’une autre paire de manche pour l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Des efforts conjugués et soutenus entre toutes les parties prenantes s’avèrent primordiaux et ne relèvent pas seulement des projets-programmes qui ne sont là que pour aider dans un délai déterminé, mais non se substituer à l’Etat qui doit jouer son rôle de leadership dans les actions à mener au niveau de la communauté pour l’atteinte de l’ODD.
L’on croit savoir également, que le ministère de l’Eau s’attelle actuellement dans l’édification de son programme national d’investissement en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement.
CHAN-MOUIE Jean Anastase