
Pour atteindre au moins 60% d’accès à l’eau potable dans tout Madagascar d’ici 2023, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène ont mis en place un programme conjoint sur le Wash. 1,5 million de personnes issues de 120 communes dans neuf régions en seront les bénéficiaires.
77%. C’est le taux de la population qui n’a pas accès à un service d’hygiène de base à Madagascar, ce qui représente environ 20 millions de personnes. Pour faire baisser ce taux, le gouvernement et ses partenaires, notamment le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a déjà mis en place un nouveau programme sur le Wash et qui s’étend sur deux ans, de 2021 à 2023 dans 120 communes du pays. C’est durant la présentation officielle de ce programme à la presse que le chef de la section Wash de l’Unicef, Brigitte Pedro, a annoncé que le budget alloué pour sa mise en œuvre s’élève à 24,5 millions de dollars. « L’augmentation de l’accès des services Eau, assainissement et hygiène (EAH) de la population est le principal objectif. Nous allons également poursuivre ce que nous faisons déjà actuellement comme les réponses aux urgences, le kere, l’inondation et l’épidémie et allons intégrer de plus en plus le changement climatique dans ce programme pour avoir des services Wash qui résistent aux aléas climatiques », a-t-elle expliqué avant de poursuivre que « la communication sera également renforcée davantage pour le changement de comportement et les approches communautaires. C’est très important aussi pour que l’on puisse savoir comment on progresse vers les Objectifs de développement durable ».
Cibles. Pas moins d’1,5 million de personnes seront les bénéficiaires de ce programme dans neuf régions du pays dont Amoron’i Mania, Analanjirofo, Analamanga, Androy, Anosy, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinanana, Boeny et Vatovavy Fitovinany. Le choix des zones d’intervention est loin d’être fortuit, d’après toujours Brigitte Pedro. « Les gouverneurs des régions et le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène ont participé à la sélection des localités bénéficiaires. Il y a aussi des maires qui ont signé des actes d’engagement pour faire un tel ou un tel travail. La majorité du programme est concentrée dans le Sud », renchérit-elle. Outre la sécheresse, ce programme a aussi accordé une importance particulière aux zones impactées par les cyclones.
Narindra Rakotobe