
Avec la dernière hausse du tarif pratiqué par la JIRAMA, les pressions sur les budgets familiaux et les entreprises se font encore plus fortes.
Il est vrai, les ménages sont déjà « en mode austérité » depuis de nombreuses années en réduisant autant que possible a consommation d’électricité, notamment face aux factures que les usagers estiment constamment en augmentation. Utilisation limitée des appareils électroménagers, lumières éteintes dans les pièces inoccupées, recours aux ampoules économiques et au chauffe-eau à énergie non électrique, brossage des dents au gobelet au lieu de laisser couler l’eau du robinet, arrêt de l’arrosage à l’eau du robinet et opter pour l’eau de pluie, utilisation du seau pour la douche au lieu du jet continu à la douchette, etc… Tous les moyens sont utilisés afin de baisser au minimum les consommations en eau et en électricité dans l’objectif de réduire la facture.
Economiseur. Mais les dernières hausses du tarif par la compagnie d’eau et d’électricité ont amené bon nombre de foyers à établir, une fois encore, un plan d’austérité… dans l’austérité. Ceci va jusqu’à renoncer à l’utilisation de certains appareils parmi les plus gourmands en électricité tels le fer à repasser (et revenir au fer à charbon), le congélateur, les séchoirs à cheveux et autres cuiseurs à forte consommation. Il n’est pas rare non plus de voir des usagers avoir recours à diverses astuces pour économiser quelques litres d’eau ou quelques kilowattheures. En fait partie l’usage du sac économiseur d’eau pour WC qui consiste à placer dans le réservoir de la chasse d’eau le sac en question (qui ressemble à une bouillotte) préalablement rempli. Ce qui représente une économie non négligeable, car l’astuce permet de réduire le volume d’eau nécessaire pour remplir le réservoir. Pour adapter l’astuce au système D bien de chez nous, il suffit de remplacer le sac économiseur d’eau, si l’on a du mal à s’en procurer, par deux bouteilles en plastique de 0,5 litre pleines.
Subir. Les entreprises, elles, n’ont pas tellement le choix que de subir les effets de la hausse de la facture d’électricité. Les petites entreprises s’estiment particulièrement lésées. Salons de coiffure, petits poissonniers, ateliers de soudure électrique, épiciers de quartiers, etc. voient leur facture grimper en flèche depuis le mois dernier, au point de compromettre leurs activités car ils sont contraints de répercuter la hausse sur leurs propres tarifs ou les prix de leurs produits et de risquer une baisse de clientèle, les consommateurs étant, eux aussi, déjà durement touchés par la hausse généralisée des prix dans divers secteurs. Et cette atmosphère d’austérité généralisée risque encore de se durcir dans les prochains mois, avec une nouvelle hausse du tarif de la JIRAMA prévue prochainement.
Hanitra R.