
En cette période de session ordinaire des parlements au sein de l’Assemblée Nationale, le Syndicat Autonome des Travailleurs (SAT/Jirama) au sein de la Jirama réclament aux députés la révision des lois régissant les secteurs Eau et Electricité, et ce, d’une manière urgente. En effet, « ces lois No 98-029 et No 98-032 ont été élaborées en 1997 dans le cadre de la privatisation de cette société nationale en 1997. Et c’est à l’origine de la difficulté financière de l’entreprise et du délestage qui perdure en ce moment », a expliqué le président du SAT/Jirma, Haja Maminirina, lors d’un point de presse hier.
Stratégie claire. « Ces textes règlementaires prévoient entre autres que la Jirama ne peut plus réinvestir pour augmenter sa capacité de production. Du coup, la société a dû louer des groupes électrogènes et acheter de l’énergie auprès des fournisseurs privés pour pouvoir satisfaire le besoin en eau et en électricité de ses abonnés qui ne cessent d’augmenter en nombre. Tout cela a des impacts au niveau des ménages », a-t-il rajouté. Ce syndicat évoque que les dirigeants à cette époque manquaient de vision sur le long terme pour le développement de la Jirama face à la hausse de la demande, en mettant en place des projets hydro-électriques. « Ils ne faisaient qu’accaparer la société d’Etat », a-t-il soulevé. Par ailleurs, le SAT/Jirama demande au nouveau ministre de l’Energie la mise en œuvre d’une stratégie claire, et ce, d’une manière transparente, pour réaliser les objectifs assignés par le président de la République. En effet, « l’énergie et l’eau constituent des produits sensibles et stratégiques pour la nation », a-t-il conclu.
Navalona R.