Après 15 années de présence à Madagascar, l’ONG international WaterAid entame désormais un nouveau virage pour les 5 prochaines années, jusqu’en 2020, conformément à la vision de l’organisation : l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène (EAH) par tous et partout, d’ici à 2030. Forte des expériences passées, elle aborde désormais les questions liées à l’EAH sous un nouvel angle. Davantage de priorité sur le redressement des fractures et les inégalités en termes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement entre les milieux urbain et rural, entre les plus pauvres et les plus nantis. En effet, alors que la majorité des Malgaches n’ont pas encore accès à l’eau potable et à l’assainissement, et que 39% pratiquent encore la défécation à l’air libre, les inégalités viennent aggraver la situation. Un second volet de cette nouvelle approche vise la durabilité des services en EAH en misant sur les compétences locales. Ce, parallèlement à un troisième volet qui consiste à fédérer tous les secteurs dans des activités relatives à l’EAH. En d’autres termes, une approche multisectorielle qui se traduit par l’intégration de tous les acteurs et secteurs de développement au secteur de l’EAH et met fin au cloisonnement. L’hygiène, enfin, à laquelle WaterAid consacre un volet particulier dans la mesure où par la simple promotion de l’hygiène, il est possible de réduire de près de la moitié, les maladies respiratoires et diarrhéiques. L’objectif étant d’influencer les comportements d’hygiène afin de maximiser les bénéfices offerts par l’accès à l’eau et à l’assainissement. Bref, un challenge quinquennal dont les résultats ne seront plus mesurés uniquement sur le nombre de personnes accédant aux services, mais surtout, sur les changements constatés chez les populations.
Hanitra R.