
Huit personnes, dont un bébé de 5 mois, un enfant de 7 ans et une adolescente de 16 ans, ont perdu la vie au cours du week-end, suite à un glissement de terrain ayant entraîné l’effondrement de quatre maisons sur la Haute ville d’Antananarivo.
Au moins huit personnes ont perdu la vie dans des circonstances tragiques, au cours du week-end : un glissement de terrain ayant entraîné, samedi soir, 19 janvier, l’effondrement de plusieurs maisons à Tsimialonjafy, sur les hauteurs de la capitale. Une jeune lycéenne de 16 ans et son petit frère font partie des victimes. Leur père, encore coincé sous les décombres, n’a pas encore été retrouvé. Seule la mère a, miraculeusement, eu la vie sauve parmi les quatre membres de cette famille. Une autre jeune mère et son bébé de 5 mois, ainsi que plusieurs autres adultes figurent également parmi les victimes. Au total, huit vies dont au moins trois issues d’une même famille, ont été fauchées par la mort dans ce drame.
Opération de sauvetage. Les premiers faits remontent à samedi soir vers 19h30, alors qu’une pluie torrentielle s’abat sur la ville d’Antananarivo. Les infiltrations et le sol gorgé d’eau sont à l’origine de l’écroulement d’une maison, qui s’écrase à son tour sur trois autres, en contrebas. Outre les huit morts, le bilan provisoire de la gendarmerie, hier soir, indique par ailleurs trois blessés tandis que quatre autres personnes sont toujours portées disparues. Des équipes des sapeurs pompiers et de la gendarmerie ainsi que la police – au total une centaine de sauveteurs – sont arrivées sur les lieux peu après le drame, renforcés par des éléments de l’armée. Malheureusement, l’opération de sauvetage qui a duré toute la nuit n’a pas permis de sauver la majorité des victimes. Les premiers corps sans vie sont sortis des gravats dans la nuit de samedi. Dimanche matin, en milieu de matinée, les corps de trois autres victimes ont été extraits des décombres et acheminés vers la morgue du HJRA.
Plusieurs hauts responsables du gouvernement sont déjà venus sur place, hier, pour un premier point de situation. Le bilan risque encore d’évoluer, au fil des découvertes des autres victimes, ou d’éventuels survivants, bien que la probabilité soit assez faible.

D’autres drames. Les glissements de terrain, phénomènes récurrents à Madagascar durant la saison pluvieuse, surviennent presque chaque année en ville ou sur les principales routes nationales. La tragédie de ce week-end n’est pas sans rappeler deux autres catastrophes du même genre, survenues il y a un an, presque à la même période. Le premier, à Mahamasina en février 2018, lorsqu’un rocher s’est détaché des hauteurs et atterri plusieurs dizaines de mètres en contrebas d’Ambonin’Ampamarinana, faisant 7 morts. Le second, à Fianarantsoa, survenu lors d’une veillée mortuaire en janvier 2018, faisant 8 morts dont un bébé de 11 mois. Ces deux drames ont ainsi coûté la vie à 15 personnes. En janvier 2015, le jeune artiste Félicien Rakotomalala s’est retrouvé piégé sous les gravats suite à un éboulement à Andohan’i Mandroseza et n’a pas survécu. Il avait à peine 18 ans.
Hanitra R.