Une fois de plus, la Ceni ou Commission Electorale Nationale Indépendante exige que les échéances électorales soient fixées clairement. Lors de la réunion du Comité de Pilotage du projet Sacem (Soutien Au Cycle Electoral Malgache), hier, au siège de la Ceni à Alarobia, le président de cette dernière, Hery Rakotomanana a affirmé « vouloir organiser des élections en bonne et due forme » et donc « il faut que la Ceni connaisse les dates prévues des élections ». En effet, selon les textes en vigueur, la commission électorale est incompétente pour ce faire dans la mesure où la convocation des électeurs se décide par un décret pris en conseil du gouvernement. « Nous nous sommes fixés deux repères. Nous avons estimé, dans un premier temps, qu’il nous faut 363 jours pour organiser des élections justes y compris les révisions annuelles des listes électorales. Dans un second temps, nous respectons le prescrit constitutionnel prévu par l’article 47 de la Constitution », a informé le président de la Ceni. Cet article 47 dispose que l’élection du Président de la République a lieu trente jours au moins et soixante jours au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice.
Chronogramme. Le projet Sacem – qui réunit 12 millions de dollars – est établi pour une période de deux ans, soit de 2017à 2019. « Toutes les élections comprises dans cette période sont appuyées par ce fonds », rappelle Hery Rakotomanana. Nous savons que la Ceni ne dispose point d’autonomie budgétaire et que le gouvernement participe à son financement ; en attendant que la recommandation de la commission électorale d’avoir cette indépendance financière soit prise en compte. « Quand on prépare des élections, il faut suivre un chronogramme qui prévoit les activités », poursuit Hery Rakotomanana avant de préciser que « c’est à partir de ces activités que l’on définira les fonds utilisés pour leur réalisation relevant des financements du gouvernement ou du Sacem ». Notons que ce dernier est une requête gouvernementale auprès des Nations unies pour l’appui du processus électoral.
Aina Bovel