La phase d’expérimentation de l’école des parents a été lancée depuis l’année 2013. Pendant cette période, quatre CISCO ou Circonscriptions Scolaires ont été choisies pour leur implantation. A savoir, celle de Tanà, de Diégo, d’Ambatondrazaka et d’Antsirabe. Le but étant de donner des outils aux parents des élèves afin qu’ils puissent éduquer leurs enfants et s’éduquer. A cet effet, vingt modules de formation sont prévus pour une durée totale de cinquante heures. Lesdits modules allant de la psychologie des enfants aux relations interpersonnelles (comment entretenir une bonne relation familiale) ou encore la prévension contre les grossesses précoces devraient à cet effet permettre d’atteindre cet objectif. Il est toutefois à noter que la formation des parents n’est pas obligatoire. « Ceux qui en ressentent le besoin peuvent s’inscrire auprès des écoles de leurs enfants » a fait savoir Estella Rahelinirina, responsable auprès de l’office de l’éducation de masse et du civisme durant une réunion des délégués régionaux de l’éducation de masse et du civisme à l’hôtel Le Pavé hier. Cette responsable auprès de l’office de l’éducation de masse et du civisme (OEMC) d’ajouter que « les formations seront assurées par des éducateurs parentaux (dont certains sont des bénévoles du ministère de la Santé publique, de la Population, de la Jeunesse et des Sports) ».
Charte. La réunion des délégués de l’éducation de masse et du civisme était également le moment pour Estella Rahelinirina de faire part d’un autre projet du MEN. Notamment, de la mise en place de la charte de bonne conduite auprès des établissements publics. Devant être lancée durant cette année scolaire 2017-2018, ladite charte concerne les élèves, les parents et les enseignants. Pour les premiers, elle consiste à leur inculquer le respect mutuel ou la lutte contre les violences. Pour les parents par contre, il s’agit du suivi de la scolarité de leurs enfants et du respect des règlements scolaires. Enfin, la charte de bonne conduite invite les enseignants à respecter les droits des élèves. Touchant le domaine de l’éducation civique, la charte de bonne conduite revêt une importance capitale pour l’enseignement dans les établissements publics. Interviewé sur la thématique, le ministre Paul Rabary a fait savoir que « l’éducation civique va être introduite petit à petit dans les programmes scolaires depuis le niveau préscolaire ». L’incivilité de nombreux Malgaches n’est plus à démontrer actuellement. Redonner le sens de la politesse et du savoir-vivre, ainsi que du savoir-être n’est pas du seul ressort du ministère de l’Education nationale mais de tous les acteurs.
José Belalahy