
Une partie non négligeable des étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo, à Vontovorona, a procédé à une grève hier dans la journée.
Une grève qui n’a pas été de tout repos pour les meneurs avec les bombes lacrymogènes notamment…Mais qui a aussi incommodé les habitants, notamment ceux qui n’ont pas pu partir « assez tôt » le matin, c’est-à-dire bien avant 6h pour rallier la capitale. Ceux-ci ont en effet été retardés des heures durant par le blocus à l’arrêt des bus et au niveau de l’entrée du Campus. Les raisons avancées de cette grève sont entre autres frustrations compréhensibles, la hausse- déraisonnée selon les concernés- de l’écolage et de la participation aux frais des chambres. Disproportionnée plutôt, par rapport à la vétusté des infrastructures. Faute d’avoir été entendus et écoutés, ces étudiants ont donc décidé de hausser le ton. Notons toutefois qu’au regard de toutes les filières existant au sein de cette école, bien qu’ayant reçu l’adhésion de beaucoup, n’a pas été suivie à l’unanimité. Pour cause, il semblerait que d’autre(s) filière(s), comme le BTP par exemple, viennent d’être dotés de 3 laboratoires et d’un hall remis complètement à neuf, le 19 février dernier. Par ailleurs, de source auprès du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), trois enseignants et deux doctorants de cette filière ont reçu une formation à l’étranger pour un renforcement de capacités. Réalisé grâce au soutien financier de l’Agence française de Développement (AFD), cela n’a pas fait que des heureux, apparemment.
Luz Razafimbelo