
Les parents d’élèves ont espéré ne plus avoir à payer pour inscrire leurs enfants dans les écoles publiques. Pour la prochaine rentrée 2014-2015, l’école ne sera pas réellement gratuite. Les parents devront encore s’acquitter de la cotisation FRAM.
Destinée au paiement des salaires des enseignants non fonctionnaires qui assurent la majorité des travaux d’enseignement dans nombre d’écoles publiques, les cotisations FRAM (association des parents d’élèves) ont été à l’origine de remous dans certains établissements scolaires publics, car les montants fixés diffèrent d’un établissement à l’autre, en fonction du nombre d’enseignants FRAM que comptent ces établissements. Droit d’inscription et cotisation FRAM sont deux volets bien distincts. Le premier est affecté au fonctionnement des établissements et ne sera plus réclamé aux parents, devait expliquer tout récemment le ministre de l’Education Nationale. A moins d’un mois de la rentrée officielle, le taux d’inscription reste assez faible dans nombre d’écoles publiques. Sans doute, les parents attendent d’être fixés sur la gratuité ou non de ces inscriptions. En réalité, les enseignants FRAM continueront donc d’être payés par l’association des parents d’élèves.
Behoririka. L’école primaire publique de Behoririka, en particulier, n’enregistre que 10% de nouvelles inscriptions. Ici, la cotisation FRAM est fixée à Ar 20 000 depuis deux ans. « Nous avions tenu une réunion avec les parents avant les vacances, en juillet, pour leur communiquer, entre autres, les prochaines dépenses qui devront être couvertes par l’école, d’une part, et les parents, d’autre part, à la rentrée. En font partie les projets de réhabilitation et d’entretien des infrastructures de l’école, mais également la liste des fournitures pour la prochaine rentrée. Les parents n’ont pas posé de problème quant au paiement de la cotisation FRAM », affirme Eléonore Rasoloarivao, directrice de cet établissement qui comptait 245 élèves lors de la dernière année scolaire et trois enseignants FRAM – dont un subventionné – sur les 6 enseignants en activité. Sous peu l’un d’entre eux partira à la retraite et il n’y a aucune certitude quant à son remplacement. En attendant, l’école se prépare déjà à la nouvelle rentrée.
Strict minimum. Les parents d’élèves des écoles publiques ont manifesté depuis des années, leur détresse face aux difficultés financières des veilles de rentrée scolaire. Bien que les sommes réclamées aux parents pour la caisse FRAM et les droits d’inscription soient nettement inférieurs à celles des établissements privés, les parents, en majorité issus de milieux défavorisés, ont du mal à les réunir. S’y ajoutent les fournitures scolaires. Pour l’EPP Behoririka, celles-ci, pour les élèves en CP1 se résument à 4 cahiers et autant de protège-cahiers, un crayon, une gomme, une règle, une ardoise, une éponge et des bâtons de craie, ainsi que des crayons de couleur. En somme, le strict minimum que nombre de parents peinent à réunir à la rentrée, mais généralement, les enseignants sont plutôt indulgents…
Hanitra R.