La mise en place d’une Vision Minière Africaine (VMA) ainsi que d’une politique nationale sur l’économie bleue. Tel a été l’objet de la discussion entre toutes les parties prenantes lors d’un atelier d’échanges sur le profil pays co-organisé par le ministère auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole et de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), trois jours durant, à l’hôtel Panorama. « Madagascar est un pays pilote en Afrique en matière de mise en œuvre de cette VMA au niveau national combinée avec une stratégie sur l’économie bleue. Une ébauche de feuille de route a été ainsi élaborée menant vers les réformes nécessaires à un secteur extractif pourvoyeur de ressources, géré harmonieusement dans un respect de l’environnement et garantissant à la population et aux générations futures des retombées conséquentes. Pour ce faire, plusieurs défis ont été identifiés », a expliqué le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, Zafilahy Ying Vah lors de la clôture de cet atelier hier.
Comité de suivi. Il s’agit entre autres de la détermination des secteurs prioritaires, de l’identification d’une stratégie de surveillance et de protection des routes maritimes et de la zone de pêche. En outre, la préservation de l’environnement, les impacts du changement climatique, les retombées économiques positives de l’exploitation des ressources minérales non renouvelables pour la population et la stratégie, et le cadre juridique sur l’économie bleue, ont été discutés. « Un comité de suivi est ainsi créé pour ce faire », a rajouté le ministre Zafilahy Ying Vah. En revenant sur l’économie bleue, ce concept embrasse un éventail d’activités, directes ou dérivées, qui vont de la pêche à l’exploitation minière sous-marine en passant par l’aquaculture, les transports, la construction navale, l’énergie et la bio-prospection. « L’objectif de sa mise en relation avec la Vision Minière Africaine au niveau national est d’utiliser le secteur minier pour promouvoir le développement socio-économique du pays en créant des liens entre ce secteur et les autres activités économiques tout en construisant une base de données solides et fiables sur les potentialités minières à Madagascar », a expliqué le représentant de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique.
Attirer des investisseurs. A titre d’illustration, « il y a maintenant des véhicules fonctionnant avec de l’énergie solaire grâce à l’évolution du High-Tech servant à exploiter des ressources minérales sous-marines dit lithium. L’exploration de pétrole offshore est aussi en perspective. Mais tout cela nécessite un investissement lourd et à haut risque. Des phases de recherche s’étalant sur plusieurs années s’impose avant de les exploiter. Les gens ont souvent tendance à confondre les phases d’exploration et d’exploitation. L’application de cette vision minière africaine au niveau nationale ainsi que de la stratégie sur l’économie bleue permettra d’attirer des investisseurs à se lancer dans le secteur extractif dans le but de contribuer au développement durable et inclusif de Madagascar », a conclu le ministre de tutelle.
Navalona R.