Aucun pays ne peut prétendre assurer tout seul la protection de la Zone Economique Exclusive sous sa juridiction. « Une défense collective s’impose pour lutter contre la piraterie maritime. En effet, la sécurité maritime au niveau régional s’avère prioritaire afin de développer l’économie bleue par l’exploitation rationnelle des ressources marines », a expliqué François Laurent, expert auprès de la COI-Unité anti-piraterie, lors d’une conférence de presse organisée hier par le bureau sous-régional de l’Afrique de l’EST de l’UNECA (United Nations Economic Commission for Africa) à l’hôtel Carlton.
Opérations de lutte. Le thème a été axé sur la « paix, sécurité, stabilité et protection des ressources ». C’est pour cette raison qu’un système de gestion commune de cette sécurité maritime a été mis en place, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre du programme MASE (Maritime Security). La candidature de Madagascar pour héberger le Centre régional de Fusion des Informations Maritimes a été approuvée. « Ce centre va agréger toutes les informations émanant des secteurs, public et privé, dans différents Etats au niveau régional », a poursuivi cet expert. Par contre, celui-ci a soulevé qu’un deuxième centre doit être également installé au niveau d’un autre pays pour mener des opérations de lutte contre la piraterie en mer. Une dizaine d’Etats sont impliqués dans cette action qui devrait démarrer à compter de 2016. Par ailleurs, «une meilleure coordination des opérations entre les pays impliqués s’impose. A titre d’illustration, quel tribunal d’un pays va juger les contrevenants arrêtés par un autre pays ? », a évoqué François Laurent.
Navalona R.