Madagascar dispose d’une grande potentialité de ressources marines car plus de 51 % de son territoire constitue de zones côtières avec une longueur de 5 300 km linéaire. Ses mangroves s’étalent sur une superficie de plus de 300 000 ha sans compter ses récifs coraliens totalisant une surface de 2 400 km² et qui recèlent d’une grande biodiversité marine endémique. Mais l’économie bleue n’est pas encore bien valorisée dans le pays. A preuve, « une faible contribution au PIB est encore enregistrée », a expliqué le ministre des Affaires Etrangères, Atallah Béatrice, lors de l’ouverture officielle de la 19e session inter-gouvernementale des experts en économie bleue hier à l’Hôtel Carlton.
Recommandations. Notons que l’économie concerne la pêche, l’aquaculture, le navire, le transport, le tourisme, les ressources énergétiques, les industries pharmaceutiques, les ressources génétiques et les produits marins. « Mais la population malgache n’en tire guère profit étant donné que ce sont toujours les étrangers qui exploitent ces ressources marines », a fait savoir Antonio Pedro, un expert en économie bleue. Par ailleurs, les zones de mangroves et récifales ainsi que les zones humides sont menacées pour plusieurs raisons. Il s’agit entre autres de la surexploitation des ressources et de la pollution marine, sans oublier la piraterie maritime et les impacts du changement climatique au niveau mondial. Face à cette situation, « des recommandations concrètes seront émises dans le cadre de cette 19e session afin d’élaborer une politique nationale de l’économie bleue en vue d’une gouvernance maritime», a rajouté le ministre Atallah Béatrice.
Contrôle. En outre, un centre de fusion des informations maritime, sera installé à Madagascar. « Cette structure assure la gestion et contrôle de la piraterie maritime. Le ministère de la Défense assurera sa mise en place. Quant au financement de son fonctionnement, c’est assuré par l’Union européenne et la COI », a-t-elle enchaîné.
Navalona R.