Le développement agricole ne peut se faire sans l’accès aux terres et l’accès aux marchés. C’est ce que soutient le projet CASEF (Croissance Agricole et Sécurisation Foncière), qui mène actuellement des travaux de réhabilitation de pistes rurales d’intérêt commercial et des ouvrages de franchissement. Selon les explications, il s’agit de traiter les principaux goulots d’étranglement, de manière rentable et durable. Outre les travaux subdivisés par axe, et répartis dans 7 régions, le projet prévoit également la mise en place de fonds régionaux pour l’entretien routier, alimenté par les ressources internes et externes. Certes, l’objectif final concerne la réduction de la pauvreté et la promotion de la prospérité partagée par l’amélioration de la chaîne de valeurs agricoles de manière inclusive et durable, ainsi que la sécurisation foncière. En outre, le projet veut également améliorer la sécurisation foncière et l’accès aux marchés des ménages agricoles ciblés en milieu rural, au sein de chaînes de valeurs spécifiques. Dans certains cas, des interventions immédiates et efficaces sont déployées face à une crise ou urgence éligible. Bref, il s’agit d’un ensemble d’actions synchronisées qui conduisent, entre autres, à réduire les coûts de transport des produits locaux, à limiter les pertes post-récolte et à offrir des possibilités de financement avec garantie.
Entretien. Pour une pérennité des avancées réalisées, le CASEF a procédé à la clarification du cadre juridique sur les rôles et les responsabilités des collectivités décentralisées dans la réhabilitation et l’entretien des pistes rurales, avec les ressources correspondantes. Depuis le début du projet, des activités pilotes sur mesure ont été réalisées, offrant de bonnes perspectives. Pour le projet, il faut susciter l’adhésion et l’engagement des différents acteurs notamment en matière de gouvernance locale et de responsabilité par rapport à la collecte et l’utilisation des impôts. Pour favoriser cette appropriation, le projet a également adopté un système HIMO structuré (Haute intensité de main d’œuvre), pour les travaux de réhabilitation de pistes rurales pilotes de 24km dans le Vakinankaratra, 34km dans la région Atsinanana et 21km dans l’Analanjirofo. Le traitement des points noirs a également été entrepris pour 28,3km de piste dans l’Analamanga, 59km dans les régions Vakinankaratra et Itasy, 20,8km dans l’Analanjirofo et 52km dans l’Atsinanana. Certains de ces travaux sont achevés et les autres se poursuivent aujourd’hui.
Antsa R.