La convention de financement du Projet BATAN a été signée entre le ministère de l’Environnement et du Développement durable et l’Agence Française de Développement.
Une continuité. C’est dans cet esprit que s’inscrit la mise en œuvre du projet BATAN qui s’articulera autour de la gestion durable des écosystèmes côtiers des Baies d’Ambaro, de Tsimipaika, d’Ampasindava et de l’Archipel de Nosy-Be. Un projet de trois ans qui vient en appui aux efforts de renforcement des aires protégées et de développement local dans la région Diana qui rentrent dans le cadre du projet Kobaby (2019-2024). À cet effet, BATAN devrait permettre de « développer une pêche plus durable dans la zone concernée, avec et au bénéfice des professionnels de la petite pêche et de la pêche artisanale ». Toujours dans le cadre de ce projet, la gestion durable des mangroves est mise en avant. Ce, dans l’objectif de contribuer à la restauration de l’écosystème ainsi que dans l’optique d’instaurer l’efficience de la gestion durable des ressources. Nosy-Be et les îles environnantes devraient bénéficier de plusieurs actions liées à l’approche« paysages ».
Considérables
C’est ce qu’on peut retenir des efforts initiés par les parties prenantes dans la lutte pour la préservation de l’environnement, la biodiversité à Madagascar. Le gouvernement malgache s’est engagé, en 2003, à tripler la superficie de ses aires protégées. La Grande Île « compte aujourd’hui 126 aires protégées couvrant une superficie de plus de 7 millions d’hectares et représentant 13% de son territoire ». L’engagement de 2003 a été renforcé par d’autres durant le congrès des parcs à Sydney en 2014. Pour le cas de l’Agence Française de Développement, plus de 60 millions d’euros ont été engagés en faveur de la biodiversité et du climat. La même agence « accompagne en direct les gestionnaires de 14 aires protégées dans leur effort de structuration et de pérennisation et contribue en parallèle au capital de la Fondation pour les Aires protégées et la Biodiversité à Madagascar (FAPBM) ». Il conviendrait de noter que Madagascar a perdu près de la moitié de ses forêts durant ces cinquante dernières années, le plaçant à la 4e place du classement mondial en perte de couverture arborée.
José Belalahy