Son procès a finalement eu lieu, hier, et non pas mercredi dernier comme annoncé précédemment. Coup d’envoi du procès à 10heures du matin avec la lecture des actes d’accusation. Cinq heures plus tard et après une délibération, le verdict est tombé : cinq ans d’emprisonnement ferme pour Jean Eddy Maminirina. Une peine assortie de deux milliards d’ariary d’amende et de trois milliards d’ariary de dommages et intérêts. La date des faits étant en 2014, il a été jugé selon l’ordonnance 2011-001 du 8 août 2011 et non la loi organique en vigueur 2015-056 du 3 février 2016 portant sur la création de la Cour spéciale contre les trafics de bois de rose. L’ordonnance suscitée stipule deux à cinq ans d’emprisonnement ferme pour les condamnés en la matière. Ceci dit, Jean eddy Maminirina a écopé la peine maximale. Pour sa femme Laurencia Hantavololona, la même Cour a décerné un mandat d’arrêté à l’audience à son encontre. Il s’agit d’un second mandat contre elle, le premier étant celui du Bianco en septembre 2017.
Sa femme recherchée. Ainsi, elle est recherchée sur tout le territoire national bien que des rumeurs ont circulé que la personne a déjà quitté le sol malgache. D’autres personnes ont été au banc des accusés avec Jean Eddy Maminirina durant le procès d’hier. Elles sont poursuivies pour complicité de coupe, transport et trafic de 6000 rondins. Le directeur de cabinet et le conseiller technique du ministère de l’Environnement à l’époque ont fait partie de ces présumés. Il y avait aussi le chef de cantonnement et d’autres agents forestiers. Ces huit personnes, en tout, ont bénéficié d’une liberté au bénéfice du doute. Ils ont alors recouvert leur liberté après des mois passés à la prison d’Antanimora. Le procès d’hier a été le premier dossier jugé par la Cour spéciale depuis sa création en 2015 et l’institution de ses membres en 2018. A sa création, on a annoncé 79 grands dossiers que la Cour aurait à traiter. Les investigations sont coûteuses et requiert des moyens considérables au point que cette Cour spéciale aurait été contrainte à un certain freinage. Il reste à savoir si l’actuel régime lui prêtera main forte au nom de la continuité de l’État.
D.R