
« L’occasion n’est actuellement pas propice pour la division et la rupture. La divergence des opinions politiques des membres de la diaspora devrait être laissée de côté car il s’avère nécessaire de créer une ambiance d’une diaspora plus forte, fière et active », a-t-il soutenu. Bref, non à la division des membres de la diaspora. 200 000 Malagasy vivent actuellement à l’étranger selon l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Si l’on pouvait convaincre un membre de la diaspora sur dix d’investir au minimum 1 000 dollars par an, Madagascar collecterait ainsi 20 millions de dollars par an pour financer le développement (1000 dollars x 20 000), a indiqué Eddy Ramanirabahoaka..
Autofinancement. Et lui d’ajouter, « rien qu’en France où on a comptabilisé le plus grand effectif de diaspora malgache avec près de 150 000 membres, Madagascar pourrait encaisser au minimum 15 millions de dollars par an si on suit cette démarche. Et imaginez, si les 200 000 membres de la diaspora sont ciblés, la caisse de l’État malgache sera renflouée au minimum à 200 millions de dollars par an, la moitié de 460 millions de dollars alloués par la Banque mondiale cette année 2021 sur un milliard de dollars proposé ». Vu la situation économique en péril de Madagascar actuellement, la contribution des Malgaches et des membres de la diaspora à l’autofinancement pour l’émergence de Madagascar est un devoir urgent, a concédé Eddy Ramanirabahoaka. Cet autofinancement accompagné par les appuis des partenaires techniques et financiers permettra de construire de nouvelles infrastructures comme les raffineries, les chemins de fer, les barrages hydro-électriques, a proposé ce membre de la diaspora. Et lui de conclure que les tenants du pouvoir doivent être très strictes concernant la lutte contre la corruption, les détournements des deniers publics et les trafics illicites des ressources naturelles.
Recueillis par Dominique R.