
Crises cycliques
Le membre de la diaspora malgache en France s’est exprimé sur la nouvelle transition qui commence avec l’investiture du colonel Michaël Randrianirina dans les fonctions de chef d’État. Pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution, Eddy Ramanirabahoaka propose plusieurs changements concernant le processus électoral, qu’il considère comme l’une des principales causes des crises politiques récurrentes à Madagascar. Parmi ses propositions, figure la suppression de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Dans les pays développés comme la France, c’est le ministère de l’Intérieur qui organise directement les élections, sans structure indépendante comme la CENI. Ce modèle fonctionne sans contestation majeure », a-t-il expliqué.
Processus électoral
Il a souligné que la CENI reste vulnérable aux influences politiques et financières, notamment à travers le « basket fund » alimenté par les bailleurs. « Cette dépendance fragilise la crédibilité du processus électoral », explique-t-il. Pour y remédier, il suggère le rétablissement des élections des chefs Fokontany et de leurs comités, comme sous la Deuxième République. Il propose aussi d’impliquer davantage les partis politiques, la société civile, la presse et les syndicats dans la gestion des listes électorales, du niveau local jusqu’au ministère de l’Intérieur. Eddy Ramanirabahoaka estime qu’une révision du code électoral et de la loi sur les partis politiques s’avère indispensable pour garantir des élections libres, transparentes, inclusives et acceptées par tous.
Recueillis par Nadia R.


