
L’ancien PDS d’Antananarivo propose un référendum avant toute élection, pour une vraie refondation de Madagascar.
Le président national du parti ADN (Antoka sy Dinan’ny Nosy) Edgard Razafindravahy a proposé une solution pérenne à la crise politique actuelle. C’était hier lors de sa descente dans la commune rurale de Soavina, district d’Antananarivo Atsimondrano. Pour l’ancien PDS de la commune urbaine d’Antananarivo, il n’y a qu’une seule solution pour départager les politiciens qui s’entredéchirent dans un combat politique sans merci: demander l’avis de la population par la tenue d’un référendum. « Il est temps de revenir à la base pour demander l’avis de ceux qui ont prêté le pouvoir aux dirigeants. C’est au peuple de décider. », a déclaré Edgard Razafindravahy. Avant de poursuivre : « Ce référendum devra précéder la refondation de la République. On ne peut pas donc imaginer une vraie refondation sans permettre au peuple de s’exprimer à travers cette consultation à la base. »
Au niveau des « Fokontany ». Le président national de l’ADN a demandé à ce que ce référendum soit organisé par un organe neutre et véritablement indépendant. « Les ‘Fokontany’ devraient jouer un rôle important dans l’organisation de ce référendum. On peut même créer une sorte des comités au niveau des ‘Fokontany’. Ces comités pourront apporter leur contribution à la tenue de cette consultation populaire. Quant au parti ADN, nous sommes également prêts à y contribuer. », a-t-il souligné. Edgard Razafindravahy a lancé hier depuis Soavina un appel à l’endroit de la majorité silencieuse, des organisations agissant dans la protection des droits de l’Homme, des entités de la société civile, des « ray aman-dreny » et des partis politiques à soutenir la solution proposée par l’ADN. « La refondation politique de Madagascar devrait passer par là. », a réitéré l’ancien PDS d’Antananarivo.
Accord politique. Pour le parti ADN, un éventuel accord politique conclu uniquement entre les politiciens qui sont à l’origine de la crise politique actuelle ne pourra jamais constituer une solution pérenne pour le pays. « Les protagonistes de la crise actuelle et leurs partisans ne sont pas en mesure de trouver une solution qui répond aux attentes de la majorité des Malgaches. Car ils ne représentent qu’une partie de la population. Et encore, toute précipitation à organiser des élections dans les conditions actuelles expose toujours Madagascar aux risques d’une nouvelle crise politique. Chaque camp campe sur ses positions. Cette situation ne va jamais apporter l’apaisement. Il y a toujours péril en la demeure. », a fait constater hier Edgard Razafindravahy. Bref, l’ADN propose un référendum avant les élections.
R. Eugène