
Non, « Raombana l’historien » n’est pas l’autobiographie ou un ouvrage écrit par la main du premier historien malgache. C’est une introduction à l’édition critique de son œuvre, fruit du travail de l’auteur Simon Ayache.
Cet ouvrage de 510 pages analyse l’œuvre, la vie, et la vision de Raombana sur le monde au XIXème siècle. On y retrouve notamment ses lettres à l’endroit des représentants politiques et religieux des autres pays de l’époque. A propos de l’ouvrage de Simon Ayache, professeur à l’Université d’Antananarivo et auteur de ce livre publié à la librairie Ambozontany pour la première fois en 1976, l’anthropologue Alfred Schwartz déclare : « tous ceux qui s’intéressent aux problèmes d’éducation dans les sociétés rurales du tiers monde trouveront dans ce livre, agréablement écrit et présenté, un écho particulièrement intéressant à leurs préoccupations ». Cet ouvrage permet de découvrir l’histoire de Madagascar à travers les pensées et les écrits du plus instruit des écrivains malgaches du XIXème siècle. Aujourd’hui, il est disponible au Musée de la Photographie pour les intéressés.
L’historien. Raombana et Rahaniraka sont des jumeaux, descendants des rois merina et héritiers de fiefs. Ils sont envoyés en Angleterre avec d’autres jeunes gens par le roi Radama 1er en 1820 afin d’y acquérir une formation occidentale. Ils y vivent pendant neuf ans avant de retourner au pays. A son retour, Raombana devient le chargé de la diplomatie et le secrétaire de la reine Ranavalona 1ère. C’est à partir de là qu’il commence par retracer l’histoire du pays par écrit. Et bien évidemment, en raison de sa formation aux Lettres et à l’histoire dans d’excellentes écoles anglaises, il parvient à produire une œuvre à valeur historique sans égale, qui se distingue des ouvrages de Rainandriamampandry ou de P. Callet selon l’historien de l’Afrique Hubert Deschamps.
Pour prendre possession de ce « Raombana l’historien », il est disponible depuis cette semaine au Musée de la Photographie à Anjohy. Il est possible de le réserver en envoyant un message privé à la page Facebook du musée.
Anja RANDRIAMAHEFA