Le lancement officiel de la formation en éducation civique des enseignants au sein des lycées a eu lieu hier au Lycée d’Ambohidratrimo. Cette formation fait suite à la signature de convention entre le Ministère de l’Education Nationale et l’Institut d’études politiques – IEP.
Au total, 50 enseignants sélectionnés dans la région d’Analamanga suivent la première vague de ladite formation. « La première étape vise d’abord à former les enseignants et après, c’est à leur tour de le transmettre aux élèves » souligne le directeur général de l’IEP Davida Rajaona. Ce sont des professeurs d’histoire et géographie ainsi que ceux de la matière Malagasy. « L’éducation citoyenne et politique est très importante pour former des personnes responsables » poursuit le DG de l’IEP. Ce n’est pas seulement les lycéens qui ont besoin de cette formation sur la citoyenneté mais elle devrait partir de la base, c’est-à-dire dans les collèges, voire à l’école primaire. Outre Analamanga, cette formation s’étalera dans les 22 régions de la Grande île.
Changement de mentalité. « L’un des principaux objectifs de ce projet est d’insérer l’éducation citoyenne dans les matières scolaires » annonce Esthela Ralalanirina, Directeur de l’office de l’éducation de masse et du civisme, lors du lancement du projet. Ce dernier sera mis en œuvre pour une durée de 24 mois. Selon le directeur de l’éducation secondaire et de la formation de masse à Madagascar – DESFM – Lalaharontsoa Randriantsoa « c’est en 1975 que nous avons enseigné l’éducation civique ». Enseigner cette dernière n’est pas comme enseigner n’importe quelle matière. C’est une valeur à inculquer et l’apprentissage se fait en quatre étapes dont la finalité est d’avoir un état d’esprit citoyen. La réintégration de cette matière apportera non seulement le changement du comportement des jeunes mais surtout façonnera leur état d’esprit. Elle apportera aussi une certaine liberté d’esprit dans le monde social, économique, politique et culturel. Des livres sont aussi édités sur la manière d’apprendre l’éducation civique aux élèves. Toutefois, il s’agit encore d’un projet pilote. « On va améliorer les livres et manuels au fur et à mesure », selon toujours Esthela Ralalanirina.
Nirina Rasoanaivo
