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mercredi, juin 26, 2024
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Education des jeunes filles dans le Sud – « Let us learn » : Autant d’opportunités que de défis selon les bailleurs

De retour du grand  Sud pour constater de visu l’avancement du programme « Let Us learn » du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF), une délégation des bailleurs du projet dont « l’US Fund » de l’UNICEF et le « Zonta international » ont organisé une séance de partage avec la presse hier à Ankadivato. Les opportunités offertes par « LUL » autant que les défis à relever ont été largement relayées.

Notons qu’à la base le programme « LUL » est un transfert monétaire pour le développement humain (TMDH) inclus dans les filets sociaux de sécurité initiés et faisant partie de la stratégie nationale de protection sociale (non contributive) du Ministère de la Population de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF). Il est financé par l’UNICEF et la Banque mondiale et le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) en est l’agence d’exécution. Au niveau national, « LUL » permet de donner un meilleur avenir aux enfants malgaches en luttant contre l’abandon scolaire au secondaire , mais aussi en donnant aux jeunes enfants surtout les jeunes filles les moyens de connaître leurs droits, de les faire valoir et de se protéger face aux violences de toutes sortes, perpétrées aussi bien en milieu scolaire qu’intrafamilial. A  long terme, le projet concourt ainsi à la constitution d’un capital humain en bonne santé, performant et plus productif et combatif face à la vie, donc finalement d’une plus grande croissance socio-économique globale. C’est d’autant plus intéressant pour Madagascar pour faire sortir ces 52,7% d’habitants englués dans l’extrême pauvreté. Dans leur descente dans le Sud, les membres de cette délégation ont pu constater de visu le bon fonctionnement des dispositifs mis en place dans le cadre du projet « LUL » : des écoles en construction, des cours de rattrapage pour les élèves, un matériel pédagogique de qualité, des groupes de partage et « d’empowerment » à travers les clubs pour enfants, les clubs juniors de reporters, etc. Comme le représentant pays de l’UNICEF à Madagascar, Michel Saint-Lot : « Les médias jouent un rôle-clé dans les projets de développement, car ils relaient l’information sur ce qui marche, alerte et interpelle sur ce qui doit être amélioré. ».

Défis. Bien que le projet LUL ait déjà porté ses fruits au bout de trois ans de mise en œuvre, d’énormes défis restent encore à relever. Selon Michel Saint-Lot, la lutte contre le mariage précoce des jeunes filles reste le plus grand défi pour « LUL » dans le Sud « Il s’agit notamment de prendre en compte les facteurs culturels et de comment neutraliser leur vivacité, car les parents dans la région pensent que marier leur jeune fille très tôt est une manière de « rentabiliser » les coûts induits par son éducation. Alors que le mariage précoce compromet l’avenir et l’épanouissement de la jeune fille, quand son éducation les favorisent ». Pour Mme Ute de « Zonta international », l’urgence et le vrai défi restent dans le financement, car un projet ne saurait aboutir sans le financement nécessaire ; on doit financer l’éducation. Bien que celle-ci ait été reconnue par l’administration comme un élément essentiel de son projet de développement, la matérialisation au niveau du budget reste à venir, l’Etat ne contribue effectivement qu’à hauteur de 5% du budget nécessaire pour les filets sociaux de sécurité. Pour information, celui-ci s’élève à 443 millions de dollars (encore à mobiliser). Danielle Boutros, « Philanthrop » appuyant le « Teach for Africa », « La lutte contre la grossesse précoce est la pierre angulaire de la réussite de LUL dans le Sud, faudrait davantage axer les sensibilisations pour retarder autant que possible l’entrée des jeunes filles dans les relations sexuelles. Elles ne peuvent s’épanouir pleinement si à peine sorties de l’enfance, elles ont déjà à prendre soin d’un enfant. ». Rachel Steinberg, de l’UNICEF USA, quant à elle mise sur la continuité de l’investissement sur le long terme : «  Car le changement prend du temps pour produire des résultats positifs, le changement viendra peut-être d’ici à quelques mois, quelques années ou carrément dans la prochaine génération, mais il faut persévérer, c’est cela travailler dans le développement, un long processus. »

Luz Razafimbelo

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