
Le manque d’enseignants compétents et disposant du savoir-faire en matière de pédagogie fait partie des causes de la dégradation de la qualité du système éducatif malgache.
« Une grande partie des enseignants à Madagascar n’ont pas été formés académiquement et pédagogiquement ». Ce sont là les propos d’un représentant de la Banque mondiale qui résument au mieux la situation actuelle qui prévaut au niveau de l’éducation nationale malgache. Une situation qui est le fruit de nombreux « essais » et « tâtonnements » sur le « bon système éducatif » par les régimes succecifs. Et la situation ne pourrait s’améliorer pour les années à venir car sur les dix milles enseignants non fonctionnaires recrutés par le ministère de l’Education Nationale, environ 2,5 % seulement sont détenteurs de CAPEN ou Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale. C’est-à-dire les seuls qui sont aptes à enseigner aux enfants si l’on se réfère aux normes. La situation est pourtant autre, des personnes en manque de compétences s’occupent de l’avenir de millions d’enfants malgaches. Ce qui peut laisser présager l’avenir de la Grande-Île. Le financement d’un montant de 46 millions de dollars prévu par la Banque Mondiale au système éducatif malgache tenterait de faire basculer les choses.
Destinée. En cours de préparation et étant prévue pour être débloqué d’ici au mois de décembre prochain, ledit financement aurait pour but le renforcement des capacités des enseignants et des directeurs d’établissements dans la gestion de leurs écoles. A cet effet, le financement a pour but de permettre un encadrement des enseignants. Car selon un représentant de la Banque Mondiale, le manque d’enseignants compétents engendre un effet négatif sur l’apprentissage et donc sur l’avenir des enfants malgaches. Le financement a également pour but d’appuyer les directeurs d’école dans la gestion de leurs établissements. Une façon de les aider à mener à bien leur travail. Par ailleurs, et toujours dans le cadre de l’amélioration du système éducatif malgache, un autre financement d’un montant de 55 millions de dollars (soit 1072 milliards d’ariary) est prévu par la Banque Mondiale pour l’éducation fondamentale. Ledit financement devant permettre de soutenir l’apprentissage des enfants de 3 à 5 ans. Les enseignants étant les socles du système éducatif, le projet de renforcement de leur capacité est tout à fait légitime et prioritaire pour l’avenir du Pays. L’on pourrait donc s’attendre à une réelle amélioration du système éducatif malgache d’ici peu… si le financement est utilisé à bon escient !
José Belalahy