Les syndicats des enseignants persistent et signent : « Il n’y aura pas de reprise normale des cours tant que nos revendications ne sont pas prises en considération de manière claire ». Les enseignants réunis au sein de syndicats et même ceux non syndiqués, réunis hier au Lycée moderne d’Ampefiloha (LMA) se sont convenus du maintien de la suspension des cours déjà effective depuis quelques semaines. Les élèves, eux, ont une fois encore dû rebrousser chemin, hier. Les responsables du LMA et du lycée J.J. Rabearivelo à Analakely ont ainsi dû suspendre les cours en raison de cette grève. A l’issue de la réunion des enseignants grévistes qui s’est tenue au LMA, hier matin, décision a été prise de poursuivre le mouvement jusqu’à nouvel ordre. Pour rappel, les revendications des enseignants tournent essentiellement autour de la grille indiciaire, des indemnités impayées, des avantages dont ils ne jouissent pas et qu’ils estiment honteusement bas par rapport aux autres corps de métier, même à qualifications égales.
Vécu. Les circonstances étant, quelques heures seulement après la démission du Premier ministre Mahafaly, les syndicats d’enseignants de l’Education nationale annoncent la couleur à propos du prochain ministre qui dirigera le MEN (ministère de l’Education nationale) : il devra être issu du milieu de l’enseignement. « Cette personne devra être un connaisseur de l’environnement dans lequel nous vivons, pour l’avoir expérimenté elle-même. Elle devra avoir du vécu. », a-t-il été déclaré. Reste à savoir s’ils seront entendus. En attendant, l’heure est au blocage. Les parents d’élèves et les futurs candidats aux examens officiels craignent une nouvelle perturbation du calendrier des examens, voire, une année blanche. « Ce ne sera pas le cas », assurent les enseignants grévistes. « Nous avons bien sûr abordé cette question. Nous disposons d’une marge de manœuvre suffisante pour faire en sorte que les programmes scolaires soient achevés et que les élèves se préparent aux examens, lesquels se tiendront, d’ailleurs, plus d’un mois après la fin de l’année scolaire, fixée au 4 août 2018 », ajoutent-ils. Rappelons que les épreuves du BEPC se tiendront à partir du 3 septembre 2018 et le baccalauréat, deux semaines après.
Hanitra R.