L’éducation reste l’un des maillons faibles du développement humain dans la Grande-île. Le rapport du PNUD indique une durée moyenne de scolarisation qui plafonne à 5,4 années, bien en deçà de la moyenne mondiale. Ce chiffre reflète un accès limité à l’éducation, une déperdition scolaire élevée et une faible progression des performances globales. Les disparités sont particulièrement marquées entre les zones urbaines et rurales, mais aussi entre filles et garçons. Dans les zones enclavées, les enfants doivent parcourir de longues distances pour rejoindre l’école, et beaucoup abandonnent avant même d’avoir terminé le primaire. Le manque d’enseignants qualifiés et d’infrastructures adéquates alourdit encore la situation. Malgré les efforts engagés, le système éducatif peine à répondre aux défis. La faiblesse des budgets alloués, l’inadéquation des programmes et les difficultés de gouvernance limitent l’impact des réformes. L’école ne remplit plus pleinement sa fonction d’ascenseur social et peine à enrayer la reproduction des inégalités. Pour que l’éducation devienne un véritable moteur de développement, Madagascar doit investir massivement dans l’enseignement de base, renforcer la qualité pédagogique et réduire les barrières socio-économiques à la scolarisation. L’avenir du pays en dépend. Sans une jeunesse bien formée, aucun progrès durable ne sera possible.
Antsa R.