C’est par une journée d’action contre les déchets en plastique que les établissements scolaires catholiques ont célébré la journée mondiale de l’environnement, cette année.
Déchets résistants et non biodégradables, les sachets plastiques atteignent l’homme dans sa dignité dans la mesure où ils polluent son environnement de vie et dégradent ses conditions de vie en bouchant les canaux d’évacuation des eaux usées, causant des inondations, elles-mêmes touchant les populations et les rendent vulnérables. Ainsi, des établissements scolaires catholiques se sont mobilisés, vendredi dernier, entre autres l’école des sœurs à Tsaramasay, l’établissement Saint-François Xavier Antanimena, Saint-Gérard Alasora et Saint-Ignace de Loyola Antanimena, pour des activités de nettoyage et de sensibilisation sur les impacts de l’usage excessif du plastique et de l’importance de la lutte contre les déchets plastiques, d’une part, et des solutions alternatives au plastique, d’autre part. Par ailleurs, les églises dans les quatre coins d’Antananarivo ont été sensibilisées sur la question.
Pauvreté. Les actions dépassent même le stade du simple nettoyage car le sujet a été abordé plus en profondeur, pour une bonne compréhension des enjeux de la lutte contre les déchets plastiques. « Le problème reflète une profonde détresse intérieure, une déchéance humaine et un signe de pauvreté dans bien des domaines », a-t-il été expliqué. Une pauvreté matérielle, dans la mesure où l’usage du plastique signifie un pouvoir d’achat en déclin, à tel point que les ménages ne peuvent plus s’offrir des objets faits de matériaux plus résistants et moins polluants. Mais au-delà, la situation témoigne également de la dégradation de la mentalité des uns et des autres, d’un laisser-aller et d’un manque de discernement doublé d’une incapacité à se projeter dans le futur, où la postérité héritera d’une planète polluée et en dégradation. Bref, une question essentielle qui a été explorée en profondeur pour agir en conséquence au sein de l’église et de l’éducation catholiques.
Hanitra R.