Après des mois d’attente, le président de l’église Jesosy Mamonjy sera connu le 16 juillet. La feuille de route a déjà été élaborée et approuvée par le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation qui est d’ailleurs le ministère de tutelle. Les cinq membres du Conseil d’administration ont émis des doutes par rapport à l’organisation et la transparence de cette élection. « Un politicien s’immisce dans les affaires de cette église, notamment dans l’organisation de cette élection. Ses agissements pourraient chambouler cette feuille de route qui a été déjà élaborée et approuvée afin d’apporter des apaisements dans cette église », se désole leur porte-parole. Il a également indiqué dans la foulée qu’une personne influente envisage de prendre en photo chaque fidèle baptisé qui se trouve dans les zones éloignées afin de vérifier leur identité, ce qui risquerait de prendre du temps. « Les fidèles qui se sont fait baptiser dans cette église sont déjà éparpillés un peu partout dans le pays mais comment les retrouver ? Leur recensement est encore un combat de longue haleine et pourrait être une source de corruption », s’inquiète cette source. A noter que 35 762 fidèles baptisés et disposant la carte « orange » sont autorisés à participer à cette élection.
Les membres du conseil d’administration de cette église sollicitent les responsables étatiques concernés par cette affaire à voir de près cette situation afin d’éviter d’éventuels problèmes. Les fidèles de cette église se sont scindés en deux suite aux procédures de remplacement du pasteur Léon Rafaty, président du collège des pasteurs, décédé en juin 2020 et l’élection des nouveaux membres du conseil d’administration. Cette élection prévue se tenir le 16 juillet est la seule issue suite à ce désaccord. Un désaccord qui a déjà conduit à la fermeture temporaire de cette église par la préfecture de police d’Antananarivo.
Narindra Rakotobe
