Apporter des changements importants en matière d’égalité homme-femme, notamment dans la sphère politique à Madagascar, est un défi de longue haleine. Pour intégrer la dimension genre dans le cycle électoral, des réformes légales sont essentielles.
L’aspect genre, l’égalité entre homme et femme et la participation civique et citoyenne des femmes sont essentiels dans le développement et l’épanouissement de la démocratie. Mais cela requiert beaucoup plus qu’un quota dans les divers sièges du gouvernement, si l’on veut que cela dure. Et si à long terme, l’on veuille qu’il y ait de réelles réformes politiques en faveur de l’égalité entre hommes et femmes, ces dernières devraient donner du poids à leurs choix et à leurs voix en votant, voire en se portant candidate. Il est donc important de mieux comprendre et assimiler la dimension Genre dans le cycle électoral. Quelles sont alors les réformes légales qui devraient être prises en compte en faveur de la participation des femmes à la fois en tant qu’électeurs, mais aussi en tant que candidates. La plate-forme Conseil National des Femmes de Madagascar ont rédigé des recommandations d’actions pour rendre les programmes politiques sensibles au genre. Parmi elles, « Mettre en place des mesures temporaires spéciales d’action positive pour atteindre en 2015 la parité hommes – femmes dans les postes électifs et nominatifs dans toutes les institutions publiques et privées, y compris dans les forces armées; pour les prochaines élections, présenter une alternance de candidats de chaque sexe pour les scrutins de liste ».
Sensibilisation. A Madagascar, une campagne visant à sensibiliser les femmes sur l’importance de leur participation citoyenne, autant en tant qu’électrice mais aussi en tant que candidate, a été menée par l’EISA-Madagascar avec l’appui de l’UNDEF. Il s’agit de sensibiliser les femmes sur les différentes élections en interpellant les principales problématiques de genre dans le pays. Cet outil présente ainsi 8 thématiques avec leurs messages-clés : droits constitutionnels et légaux, gouvernance, famille, éducation et formation, santé, violences basées sur le genre, ressources productives, emploi et autonomisation économique, environnement et développement durable.
Anjara Rasoanaivo
