Cela fait partie des recommandations des bailleurs de fonds.
Ce sont toujours les mêmes entreprises assujetties qui paient le fisc alors que l’Etat prône depuis bien des années l’élargissement de l’assiette fiscale. « Il s’agit ainsi de ne pas formaliser uniquement les petits exploitants informels faisant des activités génératrices de revenu comme les gargotes et les épiceries. Cela ne rapporte guère pour pouvoir améliorer le taux de pression fiscale. Mais il faut plutôt formaliser les grosses entreprises et les moyennes entreprises qui sont informelles ou partiellement informelles », dénonce Lala Andriamanamisata, le Président du JPM (Jery sy Paikady ho an’i Madagasikara) lors de la rencontre entre ses membres et le Représentant de l’Union européenne hier, au Café de la Gare.
Taux à 15 %. « Cela fait d’ailleurs partie des recommandations des bailleurs de fonds. Et d’aucuns connaissent qui sont ces grosses entreprises informelles œuvrant dans divers secteurs d’activité», a-t-il poursuivi. Il a cité entre autres, des promoteurs immobiliers qui disposent de nombreux bâtiments en location, mais ne faisant aucune déclaration fiscale. D’autres opérateurs possèdent de nombreuses sociétés dans leur groupe, mais seule la société siège est en règle vis-à-vis du fisc, d’après ses dires. Il y a également des grossistes qui sont informels. « Il est plus facile pour l’Etat d’atteindre la prévision du taux de pression fiscale à 15 % inscrite dans la Loi des Finances après la formalisation de ces grosses entreprises », a-t-il enchaîné. Parlant du projet de Loi des Finances 2015, le JPM prévoit une rencontre avec les parlements membres de la commission économique au sein de l’Assemblée nationale en vue de discuter sur les questions à poser au gouvernement avant son adoption.
8 millions d’Euros. Quant à la rencontre entre le JPM et le Représentant de l’Union Européenne, Antonio Sanchez Benedito, il a été évoqué qu’un projet intitulé PROCOM portant une enveloppe de 8 millions d’Euros sera mise en œuvre à compter de 2015 dans le dessein d’appuyer les PME/PMI à Madagascar. « Il s’agit notamment, de renforcement de capacité des entreprises, de la création de l’environnement des affaires. L’accès au financement et le renforcement de capacité en matière de relations commerciales ne sont pas en reste, étant donné que l’Union européenne constitue le partenaire économique et commercial important de Madagascar », a expliqué le Représentant de l’Union européenne. Le président du JPM, de son côté, évoque que les entreprises locales se trouvent en difficulté ne pouvant même pas se positionner face à l’envahissement des produits concurrents sur le marché local. « C’est pourquoi, nous avons besoin d’un coup de pouce, que ce soit un financement de nos projets, ou une formation des membres, ou une facilitation à l’export de nos produits. En effet, une entreprise ne peut se développer sans se tourner vers le marché extérieur », a-t-il conclu.
Navalona R.