Herivelona Ramanantsoa, Rinah Rakotomanga, Marc Ravalomanana. Ce sont les trois premiers candidats déclarés à la mairie de la Ville des Mille.
Election … capitale
La chronologie des annonces de candidatures ne sera pas forcément l’ordre d’arrivée au soir du 11 décembre 2024. Il n’est même pas sûr que les trois premiers candidats déclarés constituent le tiercé de tête. D’autres concurrents prendront le départ de la course à l’hôtel de Ville de Tana. Une élection qui s’annonce …capitale. Au propre comme au figuré. D’un côté, c’est la première ville du pays, en termes de population donc de nombre d’électeurs. De l’autre, l’histoire a montré que c’est à Tana pour ne pas dire c’est Tana qui fait et défait les régimes. De 1972 à 2009. En passant par 1991 et 2002. Les trois premiers candidats déclarés en savent quelque chose par rapport à la Place du 13 mai. Herivelona Ramanantsoa et Rinah Rakotomanga ont été contraints à l’exil en 2002 pour échapper au « haza lambo », ordonné par Marc Ravalomanana. Ce qui donne un air de revanche voire de vengeance au scrutin du 11 décembre dont l’issue sera connue au plus tard le lendemain, c’est-à-dire le 12. Le jour d’anniversaire du fondateur de l’empire Tiko (ou ce qu’il en reste) qui rêve d’une victoire électorale avant d’aller « misotro ronono » quoique la date du 12 décembre lui rappelle un mauvais souvenir avec la cuisante défaite de son poulain Hery Rafalimanana en 2007. Face justement au candidat TGV qui entra, sans crier gare, à la mairie de Tana, point de départ de son parcours politique qui devait amener Andry Rajoelina là où il est maintenant. A l’instar de Marc Ravalomanana qui s’était également servi du siège de premier magistrat de la Ville des Mille pour accéder à la magistrature suprême. Reste à savoir si le tremplin fonctionne encore 25 ans après.
R.O
En un quart de siècle, tout évolue. Sauf que à Mada, où on feins de voir le temps suspendre son vol. Le passé s’ oublie. Tel un tableau, sur lequel un léger coup d’ éponge suffit pour effacer les bévues, les malveillances, les abus en tout genre, les mainmises sur les biens publics, les traffics d’ influence, les passe-droits …
Pour oser dire par la suite que les Malagasy
sont dans la profondeur de la pauvreté.
Aux électeurs de ne pas tomber dans le piège passionnel et de savoir tourner la page afin d’ éviter les querelles stériles et les crises d’égo sans fin.