La nomination du représentant de l’Ojm à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est aussi un autre point de discorde entre l’Ordre et le ministère de tutelle.
Hier, a été la clôture de la réception des dossiers pour la candidature à la présidence de l’Ordre des journalistes de Madagascar (Ojm). Il n’y avait qu’une seule candidate qui a remis officiellement son dossier. Une candidature unique qui manifeste la réticence sinon la froideur des journalistes face à l’ingérence du ministère de la Communication dans la vie de cet organisme moral du journalisme. Le conflit entre les deux organisations a beaucoup répercuté sur la motivation des potentiels futurs membres de l’Ojm. La base du problème est un conflit d’intérêt. Selon Gérard Rakotonirina, l’actuel président de l’Ojm, toutes les plaintes envers les journalistes viennent généralement des autorités depuis l’instauration du régime. Outre cela, la nomination du représentant de l’Ojm à la commission électorale nationale indépendante (Ceni) est aussi un autre point de discorde.
Régulation. Si l’Ojm a lancé un appel à candidature, le ministère de son côté a tout fait pour bloquer le processus. La création prochaine de l’Autorité nationale pour la régulation de la communication médiatisée (ANRCM), un organisme indépendant qui sera le seul à pouvoir décerner des licences d’exploitation aux médias, est très envoûtée par le ministère. Pour le simple fait que le ministère ne sera plus habilité à retirer ou donner des licences une fois que cette organisation sera mise en place. Selon la législation, l’Ojm est habilité à désigner un représentant auprès de l’ANRCM. Une menace certaine pour le ministère puisqu’il n’y aura pas de mainmise sur l’octroi des licences si le futur Ojm n’est pas sous son influence.
Dominique R.