
Tout candidat doit obtenir au moins 10% des suffrages exprimés pour prétendre au remboursement de sa contribution aux frais d’impression des bulletins uniques.
Sur les 36 candidats à l’élection présidentielle, seuls Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana auront droit au remboursement de la caution de 50 millions d’ariary versée à titre de contribution aux frais d’impression des bulletins de vote à la Caisse des Dépôts et Consignations. Ce qui confirme la bipolarisation de la présidentielle de 2018 par rapport à celle de 2013.
Tiercé de tête. En effet, lors du premier tour de scrutin du 25 octobre 2013 pour lequel 41 candidats étaient pourtant en lice, le dernier du tiercé de tête, en l’occurrence, Hajo Andrianainarivelo, avait recueilli 10,54% des voix. Obtenant ainsi le remboursement de la caution qui est accordé à tout candidat crédité d’au moins 10% des suffrages exprimés. Avec un score de 9%, le candidat arrivé en quatrième position, Roland Ratsiraka avait raté le cap des 10% de 1 point.
1,7 milliard Ar. En revanche, pour le scrutin du 7 novembre 2018, le troisième et non moins président sortant, n’a obtenu que 8,84% des suffrages, selon les résultats provisoires publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). L’initiateur du « Fisandratana 2030 » Hery Rajaonarimampianina n’a pas réussi à émerger du lot et perdra de surcroît sa caution de 50 millions d’ariary. Même topo pour le quatrième, le pasteur Mailhol avec une performance apocalyptique de 1,27%. Devançant de peu l’opérateur économique Ny Rado Rafalimanana qui a réalisé une mauvaise affaire avec 1,16% des voix. Le PDG de Discount Store Saturne, Joseph Martin Randriamampionona alias Dadafara était sur une autre planète avec 1,16%. Au total, 34 candidats perdent non seulement l’élection, mais en plus leurs contributions aux frais d’impression des bulletins uniques. En somme, c’est le cas de le dire, ils auront versé 1,7 milliard d’ariary au profit de l’Etat que chacun d’eux voulait diriger pour les 5 années à venir.
R. O