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vendredi, juillet 5, 2024
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Election présidentielle : Fort taux d’abstention dans la capitale

La population de la capitale a boudé les urnes.

Les premières estimations des observateurs donnent un faible taux de participation pour le premier tour du scrutin présidentiel. La majorité des bureaux de vote de la capitale a enregistré moins de 30% de taux de participation. 

Bien que la majorité des bureaux de vote dans la capitale aient ouvert leur porte à l’heure convenue, les électeurs ne se sont pas précipités à faire valoir leur droit. Les chiffres donnés par l’observateur Safidy, présents dans près de 1 400 bureaux de vote dans tout Madagascar répartis dans 23 régions, mais également récoltés dans la plupart des bureaux de vote de la capitale parlent d’eux-mêmes. « À 12 heures, un taux de participation globale de 22,4% a été enregistré contre 44% du premier tour des élections présidentielles de 2018 à la même heure. Ce qui montre un intérêt réduit des électeurs par rapport au scrutin », peut-on lire dans le premier rapport de l’ONG. En effet, les chiffres se trouvent entre 20 et 80% jusqu’à la fermeture des bureaux de vote. Donnant une moyenne globale de 30% de taux de participation. 

Record

La première tendance avancée par Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la CENI, donne, en revanche, 39% de taux de participation pour 258 bureaux de vote des 6 chefs-lieux de provinces. De son côté, l’Observateur Safidy a avancé que la Région d’Itasy a enregistré un taux de participation de 11,22%, la Région Bongolava 13%, la Région Vakinankaratra 15,2% et Analamanga 15,3% vers la fin de la matinée. Le plus faible pourcentage de participation est enregistré dans la province d’Antananarivo, note l’observatoire des élections. Le plus faible pourcentage de participation est enregistré dans la province d’Antananarivo, note l’observatoire des élections. Le taux de participation en général ne dépasse pas ainsi les 40% alors qu’en 2018, selon les chiffres de la Commission Électorale Nationale Indépendante, il était de 53,95%. Jusqu’à l’heure où nous écrivons, une différence de près de 13 points a été observée. Il s’agit du taux de participation le plus faible que le pays n’a jamais enregistré dans son histoire postcoloniale.

Géographie électorale

C’est en partie la conséquence du climat électoral en général mais surtout de la consigne de vote donnée par le Collectif des candidats qui a appelé ses partisans à s’abstenir. Malgré les manipulations savamment orchestrées afin que les électeurs se mobilisent, surtout les partisans du Collectif des candidats, les Tananariviens ont boudé les urnes. En tout cas, dans les 6 arrondissements d’Antananarivo, le taux de participation offre une géographie électorale révélatrice. Dans le 1er arrondissement et le 4ème arrondissement, constitués en majorité par des quartiers populaires, on observe un fort taux de participation avoisinant les 80%, comme à Anosibe Andrefana I ou encore à Manarintsoa et Andranomanalina où les partisans du candidat numéro 3 ont voté massivement. Dans le 2ème arrondissement, le 3ème arrondissement ou encore le 5ème et le 6ème arrondissement, le taux de participation est sensiblement faible. À Ambohipo, la moyenne était de 27%. À Manjakaray et Mahazo, les premiers chiffres ne dépassent pas les 30%.  

Revendications

Des heures seulement après la fermeture des bureaux de vote et les premiers résultats, les réactions se sont enchaînées. Le Collectif des candidats était le premier à se prononcer en soulignant que  « la majorité des électeurs ne se sont pas déplacés dans les bureaux de vote ». Il indique qu’ «il s’agit un taux d’abstention record dans l’histoire des élections présidentielles à Madagascar », en s’appuyant sur les « premières estimations des observateurs ». Il exprime sa volonté de poursuivre les revendications liées au processus électoral malgré la tenue du vote. «Nous réaffirmons que la lutte continue jusqu’à ce que les objectifs soient atteints », indique son communiqué, lu par Hajo Andrianainarivelo. En tout cas, si ces premières tendances sont maintenues le débat politique risque de s’échauffer à nouveau dans les jours, voire les heures, qui viennent. Le Collectif des candidats va certainement insister sur la crédibilité de cette élection. Cette dernière est loin d’être inclusive et n’est pas acceptée par tous, selon les explications de Hajo Andrianainarivelo.

Julien R.

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4 Commentaires

  1. Plus que jamais, l’image du verre à moitié plein et à moitié vide est d’ actualité.
    Une option a été faite ,celle de demander avec grand bruit de suspendre ou de reporter la tenue de l’ élection ; elle semble avoir perdu la face puisque celle ci s’est tenue et a pu faire son bonhomme de chemin malgré les tribulations. Dès lors, la revendication est devenue sans objet.
    Et soudainement, on voit un triomphalisme erroné en agitant le registre du taux d’abstention pour pigeonner zozos.
    C’est la hantise du coup d’état permanent qui se décline et qui se trame.
    La république bananière n’a pas de place là.

    • Le COLLABO avec ses éternelles interprétations et analyses tordues d’un  » vendu  » . En démocratie le taux de participation surtout dans la capitale a une portée politique gigantesque . Cette gifle de la population Tananarivienne  » instruite  » et  » cultivée  » à Rainilainga est un camouflet total et n’augure rien de bon à l’avenir pour lui . Il ne lui reste comme président mal élu et sans légitimité de gouverner avec la dictature et là le lambo sauvage Douglas a perverti la définition d’une république bananière . En réalité malgré les blablas proférés le mpisolelaka ne diffère pas en terme de niveau intellectuel avec les  » voavidy vola  » des Amabany tànana  » ! J’aime …

    • Le COLLABO avec ses éternelles interprétations et analyses tordues d’un  » vendu  » . En démocratie le taux de participation surtout dans la capitale a une portée politique gigantesque . Cette gifle de la population Tananarivienne  » instruite  » et  » cultivée  » à Rainilainga est un camouflet total et n’augure rien de bon à l’avenir pour lui . Il ne lui reste comme président mal élu et sans légitimité de gouverner avec la dictature et là le lambo sauvage Douglas a perverti la définition d’une république bananière . En réalité malgré les blablas proférés le mpisolelaka ne diffère pas en terme de niveau intellectuel avec les  » voavidy vola  » des Ambany tànana  » ! J’aime …

  2. Hélas ce n’est pas le cas partout donc les partisans du violent dj putschiste corrompu français ne manqueront pas de dire que la capitale ce n’est pas Madagascar…
    Les babakoto qui ont voté pour lui auront au moins le président qu’ils méritent.
    Allez! Dansez! Faites la fête!

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