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mercredi, juillet 9, 2025
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Election présidentielle : Fortes suspicions sur la manipulation de la liste électorale

Des électeurs risqueraient d’être privés de leur droit le plus absolu.

Il serait difficile d’organiser une élection crédible et démocratique avec une liste électorale biaisée.

La manipulation de la liste électorale continue de susciter des polémiques à moins de deux mois de l’élection présidentielle du 07 novembre. A la date du 15 avril 2018, jour de la clôture définitive de cette liste électorale, 9.903 .913 électeurs y sont inscrits. Actuellement, nombreux sont les électeurs qui se plaignent du fait que leurs noms ne sont plus inscrits dans la liste. Alors que ce n’était pas le cas avant le 15 avril. A entendre le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Hery Rakotoarimanana, on ne peut plus rien faire, car la liste est déjà gelée. Et ce, malgré le fait que des imperfections flagrantes y soient constatées. La sincérité de la liste électorale pourrait donc constituer une source de contestation des résultats des élections par les candidats battus. A rappeler que la révision de cette liste électorale a posé des problèmes, car la CENI a confié aux Chefs de « Fokontany » l’enregistrement des nouveaux électeurs alors qu’ils sont hiérarchiquement subordonnés aux chefs de district qui ont à l’époque reçu les ordres du régime HVM. Certains Chefs de « Fokontany » se seraient même permis de censurer les électeurs qui ne voteraient pas pour le candidat du HVM.

Communauté internationale. La question qui se pose est de savoir si la communauté internationale qui contribue financièrement à la tenue de la prochaine élection présidentielle est consciente du danger que pourrait présenter l’utilisation d’une liste électorale biaisée. Cette communauté internationale ne cesse pourtant de réitérer la nécessité d’une élection crédible, libre, juste, transparente, démocratique et inclusive. Comment peut-on parler d’une élection crédible et démocratique si une partie des électeurs remplissant les conditions requises sont privés de leur droit le jour du scrutin ? Le Haut Représentant du président de la Commission de l’Union africaine Ramtane Lamamra séjourne actuellement à Madagascar. Il a rencontré hier le président de la République par intérim Rivo Rakotovao après avoir eu des entretiens avec d’autres Chefs d’Institution, des candidats et de principaux acteurs politiques malgaches. L’arrivée de Ramtane Lamamra coïncidait avec la démission du président de la République candidat Hery Rajaonarimampianina.

Membres non permanents. Quoi qu’il en soit, le suivi du processus électoral se poursuit au niveau de la CENI. Les 36 candidats ont le droit de désigner des représentants pour être membres non permanents de la commission électorale. Au niveau central, chaque candidat a droit à un membre non permanent. Jusqu’ici, seulement 20 candidats sur les 36 ont envoyé des noms à Alarobia. Où sont-ils passés les 16 autres ? Le système d’ un représentant non permanent par candidat est appliqué au niveau des démembrements de la CENI, c’est-à-dire au niveau des six provinces (Commission électorale provinciale), des 22 régions (Commission électorale régionale), des 119 districts (Commission électorale des districts) et des 1 600 communes (commission électorale communale). Reste à savoir jusqu’où pourraient aller ces membres non permanents de la CENI dans le suivi et le contrôle des préparatifs électoraux dont la manipulation de la liste électorale, l’impression des bulletins uniques et l’organisation en général des élections.

R. Eugène

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