Face aux revendications du mouvement « Mitsangàna Ry Malagasy » ou MRM qui exige l’organisation et la tenue d’élections anticipées, la CENI ou Commission Electorale Nationale Indépendante, par la voix de son vice-président Thierry Rakotonarivo, s’exprime. D’après ses dires, la tenue d’élections anticipées est régie par la loi et que la Constitution contient des dispositions y afférentes. « La Constitution de 2010 prévoit en ses articles 52 et 53 la tenue d’élections anticipées si jamais l’un des motifs constitutionnels se produisait », selon ses explications. Effectivement, si l’on se réfère à l’article 52, une liste exhaustive mettant en relief lesdits motifs est établie. Démission, abandon de pouvoir, décès, empêchement définitif ou empêchement prononcée sont, d’après les dispositions de la Constitution, les seules raisons susceptibles de déclencher l’organisation de ces élections. L’article 53 explique la procédure à suivre après la constatation par la HCC de la « vacance présidentielle ». A cet effet, c’est le président du Sénat qui assurera l’intérim et l’organisation des élections anticipées se fera dans un délai de 30 à 60 jours.
Gifle. A considérer les observations de Thierry Rakotonarivo, force est de reconnaître qu’il s’agit d’un contre-attaque à l’endroit, principalement, du Mitsangàna Ry Malagasy qui revendique justement ces élections anticipées. Il interpelle également les membres de ce mouvement à respecter le droit positif, notamment la Constitution. « Madagascar est une république qui respecte la démocratie. Dans une démocratie, il est de coutume que les élus terminent leur mandat régulièrement », a-t-il affirmé. Pour Thierry Rakotonarivo, « si l’un au moins de ces motifs a lieu, l’organisation des élections anticipées deviendrait impérative. Autrement, il serait vain de les recommander ».
Aina Bovel