La commission de gouvernance de la Confédération Africaine de Football a écarté la candidature du président Ahmad en mettant en avant la suspension de 5 ans infligée à son encontre par la FIFA. Une fin quasi tragique pour un homme qui avait pourtant tout tenté pour remettre le football sud-africain sur le rail après les 28 années de règne du Camerounais Issa Hayatou qui se croyait inamovible.
Ahmad, avec l’aide de ses pairs africains, a réussi à briser le mythe en délogeant Issa Hayatou avant d’apporter des changements utiles comme l’augmentation du nombre des participants à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Une aubaine pour la partie malgache plusieurs fois classée à la seconde place et restée ainsi à quai mais qui a finalement pu aller en Egypte grâce à sa seconde place dans son groupe.
Des faits d’armes. Quoiqu’on dise, cette CAN 2019 nous la devons à Ahmad comme tant d’autres choses et pour citer ses plus grands faits d’armes notamment le centre technique de Carion et le stade Rabemananjara de Mahajanga sans oublier le stadium de Barikadimy.
Étant président, il a tout fait pour que les supposées petites nations du football parviennent à se frayer une place au soleil tant sur le terrain comme en dehors avec la construction des infrastructures de pointe.
Sa faute, si faute il y a, c’est ce pèlerinage à La Mecque au frais de la CAF. Le reste n’est que pure invention pour un homme devenu indésirable depuis qu’il n’a pas suivi les consignes de la FIFA en matière de développement du football du continent. Logique en fait car Ahmad a toujours été un homme de terrain et que sur ce chapitre, il sait où il va.
Pas du goût d’Infantino. Une attitude qui n’était pas manifestement au goût du président de la FIFA, Gianni Infantino, avec qui il a pourtant tissé une très belle amitié qu’on croyait inébranlable.
Mais toute chose a une fin et manifestement c’en est fini de cette entente quasi-complice entre les deux hommes.
La seule consolation pour Ahmad, c’est de voir que la candidature de son ami, le Sénégalais Augustin Senghor, validée par la fameuse commission de gouvernance. De ce fait , il n’a pas tout à fait perdu et ses relations vont pouvoir servir les intérêts de ce président de la Fédération sénégalaise de football.
Au bout et comme on l’a fait avec Issa Hayatou, Ahmad peut devenir un président d’honneur de la CAF. Un titre honorifique qu’il mérite largement.
Clément RABARY