L’enjeu est énorme dans la mesure où les résultats de ces scrutins vont redessiner le nouveau paysage politique à Madagascar.
Début du processus électoral pour les élections communales et municipales. Le gouvernement a levé le suspense sur la tenue des scrutins. En effet, les élections communales et municipales auront bel et bien lieu le 11 décembre prochain sur toute l’étendue du territoire de Madagascar. Le Conseil du gouvernement du mardi 6 août dernier a pris quatre textes relatifs à ces scrutins, à savoir le décret fixant le montant de la contribution des listes des candidats aux frais d’impression des bulletins de vote pour les élections communales et municipales ainsi que leurs modalités de remboursement ; le décret portant convocation des électeurs pour les élections communales et municipales du 11 décembre 2024 ; le décret fixant les modalités d’organisation des élections communales et municipales ; ainsi que le décret fixant les modalités de certaines pièces à fournir par les candidats aux élections communales et municipales du 11 décembre 2024. La course aux mairies est donc désormais complètement lancée.
Faux départ
Selon le chronogramme, le dépôt des dossiers de candidatures débute le 5 septembre prochain et sera clôturé le 15 septembre. Les prétendants disposent donc de dix jours pour confirmer leur participation auprès des Organes de Vérification et d’Enregistrement des Candidatures (OVEC). La campagne électorale pour les élections communales et municipales débute en revanche le 19 novembre et prend fin le 9 décembre à minuit. Contrairement aux dernières élections législatives, les candidats se font plutôt discrets pour les prochaines élections communales. On ne remarque pas de faux départ flagrant, du moins pour le moment. On recense toutefois quelques candidats potentiels qui ne cachent pas leur ambition. C’est le cas notamment de l’ancienne directrice de la Communication de la Présidence de la République, Rinah Rakotomanga, qui affiche clairement sa détermination à se présenter sous une liste indépendante au niveau de la commune urbaine d’Antananarivo. Ces derniers temps, l’ex-PCA de la compagnie aérienne Madagascar Airlines multiplie les interventions dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Cautions
Le Conseil des ministres de mardi a aussi fixé le montant des cautions électorales pour les scrutins du 11 décembre. Ces cautions varient ainsi entre 1,2 million d’ariary et 20 millions d’ariary. Aussi, pour la commune urbaine d’Antananarivo qui est classée commune urbaine hors catégorie, la caution électorale est de 20 millions d’ariary. 15 millions d’ariary pour les communes urbaines première catégorie, 2,4 millions d’ariary à 5 millions d’ariary pour les communes urbaines deuxième catégorie et 1,7 millions Ariary à 1,2 millions d’Ariary pour les communes rurales. A souligner que c’est le nombre de la population qui détermine le classement des communes. En tout cas, l’enjeu est énorme en ce qui concerne ces élections communales et municipales, dans la mesure où les résultats de ces scrutins vont redessiner le nouveau paysage politique à Madagascar. Les résultats à Antananarivo, mais aussi au niveau des 5 autres chefs-lieux des ex-provinces sont particulièrement attendus. Beaucoup d’observateurs estiment que les élections communales au niveau de ces grandes villes détermineront l’avenir politique du régime en place. Une victoire de l’opposition à Tana risquerait de compromettre le second mandat du président Andry Rajoelina.
Davis R
Je ne vois pas en quoi, une victoire de l’opposition à Tana, pourrait compromettre le second mandat du président puisque ce dernier dispose d’une forte majorité au parlement, si ce n’est encore un prétexte pour le disculper de toute mauvaise gouvernance.