31 juillet, jour des élections. Le taux de participation a reflété le réel engouement des citoyens quant à ces communales. Mais pour beaucoup, ce jour chômé a été une occasion de vaquer à leurs occupations quotidiennes.
Hier en début de matinée, la journée a été calme. La furie de la circulation a été apaisée par le silence, les rues dans les quartiers étaient désertes, et la plupart des boutiques fermées. Les bons citoyens sont allés faire la queue dans les bureaux de vote, et si les plus chanceux ont pu faire valoir leurs droits, d’autres ont rencontré des problèmes d’inscriptions dans la liste électorale. Toujours ces fameuses listes où certains citoyens ne retrouvent pas leurs noms alors qu’ils ont bien leurs cartes d’électeurs, ce qui devrait signifier qu’ils sont inscrits dans leurs fokontany. D’ailleurs, il y a les fokontany qui s’organisent au mieux pour éviter au maximum ces désagréments. Pour le cas d’Ampefiloha, le bureau du fokontany a appelé les électeurs en début de semaine pour vérifier leurs noms dans la liste électorale. C’est donc en toute quiétude que ces derniers ont effectué leurs devoirs citoyens hier. D’autre part, certains affligent ces désorganisations au Ceni-T.
Journée banale. Si ce vendredi 31 juillet a été un jour historique pour le pays, pour beaucoup, c’était une occasion de rester en famille et de prendre une pause pour ce long week-end. Il y a même ceux qui sont sortis hors de la ville. Mais hier, c’était surtout une journée comme une autre pour les vendeurs à la sauvette à Analakely. Une journée qui a permis à ces derniers de faire un peu de recette, avant les grandes ruées de ce samedi. Pour la plupart des habitants hors de la ville d’Antananarivo, ils ne se sentent pas concernés par ces bras de fer qui animent la ville depuis quelques mois. Pour eux, le combat de tous les jours demeure le plat de riz au quotidien, et le peu de compréhension qu’ils ont sur la relation entre leur vote et leur quotidien semble bien loin.
En tout cas, entre bureaux de vote et marché d’Analakely, il y en a eu pour tout le monde.
Anjara Rasoanaivo
