Les recommandations fournies par la Ceni viennent des résultats d’observations et des rapports d’expertises.
Dans un contexte où la commission électorale est vivement critiquée par l’opposition, l’organe a publié, hier, les recommandations pour améliorer le processus électoral. Des recommandations qui sortent ainsi d’horizons divers, issues de l’analyse de « toutes les recommandations pertinentes venant des expertises et des missions d’observation nationales et internationales à l’issue des scrutins présidentiels, législatifs et communaux de 2018 et 2019 » a souligné la commission. La démarche a été entamée « en vue d’une amélioration de la gestion du processus démocratique à Madagascar » justifie-t-elle.
Réalité. Un document de 85 pages a été donc présenté, hier, à Alarobia. Dans ce document qui aborde, entre autres, la liste électorale, la carte d’électeur, le calendrier électoral, la candidature, les conditions d’éligibilité et le traitement des résultats, la Ceni soutient qu’elle « n’a pas omis de prendre en compte toutes les recommandations et a ainsi tiré des suggestions d’améliorations, en fonction, non seulement de la réalité mais également en suivant les textes et les lois en vigueur sur les élections à Madagascar ».
Communauté internationale. Et pour ficeler le dossier, l’équipe de Hery Rakotomanana, a rassuré avoir fait des « analyses minutieuses des différents documents transmis par les organisations de la société civile malgache et la communauté internationale d’une part, et d’autre part, des documents internes tels des rapports d’ateliers et de cadres de concertation divers, des rapports d’activités ». Le document sera, par la suite, adressé à l’exécutif, au parlement ainsi qu’au pouvoir judiciaire concerné, selon la commission électorale, « dans l’objectif d’entamer une réflexion sur l’amendement – et non sur la refonte – de l’encadrement juridique existant ».
Calme. Les partenaires techniques et financiers ont été massivement présents lors de la cérémonie de présentation organisée, hier, à Alarobia. Toutefois, la partie a été boudée par l’opposition, qui s’en prend, depuis deux semaines à la commission électorale sur le sujet des prochaines sénatoriales. Au début de la cérémonie, les représentants de l’opposition, ont quitté la salle après avoir partagé à l’assistance étrangère la « résolution de Panorama » dans laquelle la commission électorale reçoit des plus vives critiques de leur part. Face à leur virulence, le président de la Ceni tempère et soutient que « nous écoutons avec calme, les critiques apportées à l’encontre de la Ceni actuellement ». « Nous respectons les avis des autres, puisque nous sommes parmi les entités, qui assurent la promotion de la démocratie à Madagascar » poursuit-il, tout en rappelant que « les élections sont les affaires de tout le monde et la Ceni est là pour organiser et coordonner tout simplement ».
Rija R.