Les jeux semblent clairs. Aux dernières élections législatives, les grandes agglomérations ont voté contre les candidats de l’administration.
Antananarivo reste une ville frondeuse. Les dernières élections législatives n’échappent pas à la règle. La capitale est et restera indomptable pour ceux qui se prétendent être les maîtres de la Grande île. Et pour ceux qui s’aventurent à proclamer que l’opposition est fragile, la plateforme Firaisankina a montré qu’il en est autrement. En effet, dans les six arrondissements de la capitale, cinq candidats du regroupement ont occupé les premières places, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), à Alarobia, hier.
Poa-droa
En effet, seul le IIIème arrondissement de la capitale a échappé à la plateforme Firaisankina. Avec un Gascar Fenosoa qui partait en grand favori, avec ses 30,04%, devant le candidat du Firaisankina Feno Ralambomanana qui n’a enregistré que 25,18%, le Firaisankina aurait du faire le carton plein en raflant les premières places dans les six arrondissements d’Antananarivo, malgré l’arrogance d’un certain Naivo Raholdina, dans le Vème arrondissement, et d’Augustin Andriamananoro, dans le Ier arrondissement de la capitale, qui ont déjà fêté leur victoire en pole position. Alors que dans le IVème et le VIème arrondissement, on assistait à des luttes serrées, les candidats de la plateforme Firaisankina ont frôlé le « poa-droa », dans le IIème et le VIème arrondissement de la capitale.
PAN
En dehors de la capitale, seule Fianarantsoa 1 a voté pour la candidate de la plateforme pour la majorité présidentielle. Favorie depuis le début des élections législatives, Marie Michelle Sahondrarimalala a passé l’épreuve des urnes haut la main. L’ancienne ministre de l’Education nationale a fait parler sa notoriété dans la région Haute Matsiatra. Nourrie par l’ambition de devenir présidente de l’Assemblée nationale (PAN), avec une Christine Razanamahasoa en perte de vitesse, ou encore de briguer le poste de Premier ministre, Marie Michelle Sahondrarimalala devait devenir la patronne de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry rajoelina avec un Naivo Raholdina ou encore un Tinoka Roberto qui n’ont fait mieux qu’obtenir la place de deuxième position dans leurs fiefs respectifs.
Le pire
À Majunga, mais également dans les deux villes d’Antsiranana, il n’y a pas de candidats de l’IRMAR qui arrivent en tête. Le régime semble perdre le nord. En effet, Christian Afakandro a déclassé la candidate de l’IRMAR, Lalao Rahantanirina dite Nina, qui a fait parler d’elle durant tout le processus électoral. À Antsiranana 1 et 2, aucun candidat de la majorité n’a pu arriver en première place. Si on ne prend pas en compte le district de Morondava 1 où Haja André Resampa arrivait en tête et le district de Toleara 1 qui a de nouvelle fois voté pour Siteny Randrianasoloniaiko, co-président de la plateforme Firaisankina, et le district de Toamasina 1 qui a renouvelé sa confiance au député du parti Malagasy Tonga Saina, Roland Ratsiraka, la plateforme IRMAR aurait enregistré le pire score. Au total, 5 des 6 chefs lieux de provinces se trouvent entre les mains de l’opposition. Un grand signal d’alerte au régime Rajoelina qui se croit tout puissant et qui a fait parler de lui durant ces cinq dernières années.
Julien R.
La victoire de la » salope » double-doctorat à Fianarantsoa n’étonne guère . Cette mpisolelaka de première heure est archiconnue comme la petite main de Rainilainga pour les sales besognes de pression et d’embrigadement des fonctionnaires de l’éducation nationale . Et surtout le béni oui-oui des Betsleo est légendaire !