Voix du peuple, voix de Dieu! La population d’Antsiranana a prononcé son verdict. Le résultat, bien qu’il soit provisoire, montre le triomphe du maire sortant avec un score relativement écrasant. Un cortège a été timidement organisé au cœur de la ville après le dépouillement des votes la nuit du 11 décembre dernier. Arrosés par une pluie fine, les fidèles de Jean-Luc Désiré Djaovojozara ont dansé devant la mairie. Les bras levés vers le ciel, ils remercient Zañahary le créateur d’avoir exaucé leur vœux le plus cher…
Prévisible
Pourtant le candidat numéro 3 n’était même pas présent durant la campagne électorale. Décidément, la majorité des Diegolais tournent leur dos au régime. Traîner en justice , l’ancien magistrat de la ville de Diego-Suarez gagne toutefois la confiance de ses partisans, des convaincus qui veulent son retour à la tête de la mairie. Toutefois, les observateurs de la vie politique s’interrogent sur le sort réservé à cet homme fort. « le gouvernement va -t-il respecter le choix des citoyens d’Antsiranana?». Tout le monde attend la suite du feuilleton.
Orange… putride
Pour ce qui est du parti au pouvoir, la corde s’avère tendue. Les membres n’arrivent plus à dissimuler leur désolation. Par conséquent, ils se battent entre eux. La salle de réunion se transforme en foire d’empoigne. D’autres se laissant emporter, déclarent ouvertement leur découragement sur facebook. Cette guerre intestine déboîte l’ossature formée depuis 2009. D’après un fervent partisan fervent, « beaucoup des personnalités ont été mises à l’écart, alors qu’elles étaient des fers de lance…». Cette fâcherie démontre l’inefficacité de la stratégie élaborée par les oranges sur la pointe de la Grande-Île. Pour l’instant, les partisans IRMAR ont la tête pesante en espérant un miracle venant des cieux. Par ailleurs, les inconditionnels de Djaovojozara doivent aussi avoir les pieds sur terre car dur serait le revers de la médaille. La partie est loin d’être finie. Le mieux, c’est de croiser les doigts jusqu’au jour de l’investiture. En vérité, les élections municipales ont dévoilé la vraie position des citoyens malgaches, ceux de Diego-Suarez en particulier. Vote punitif, ça s’appelle! C’était également un moment propice pour le peuple d’exprimer leur ras-le-bol. Le temps est venu pour les volo-boasary de chercher les failles. Les «tsinjo» ici et là ne suffisent pas pour calmer leur vive irritation.
Iss Heridiny